...On le trouverait à chaque coin… de rue. Et on ne saurait pas quoi en faire. On le dilapiderait, le gaspillerait, il n’aurait aucune valeur. Quoique je me demande s’il court afin de fuir et s’il faut essayer de le rattraper.
L’amour c’est toi et moi, à la même vitesse sur le même parcours. C’est calquer mon pas sur ton pas, m’endormir au creux de toi, dans ton désordre. C’est ma folie contre la tienne et notre trottoir à partager.
L’amour c’est nos misères qui tiennent chaud et le monde à découvrir. C’est la poussière sous nos souliers et les ennuis qu’on laisse en chemin sur les pavés. C’est la moquette et le papier peint usés dont on se débarrasse afin de peindre les murs du salon et de poser du parquet. C’est transformer la morosité en enchantement.
L’amour se vit, se voit, s’écrit. Et lorsqu’il tente de courir, il y a toujours quelqu’un pour le freiner dans sa course et l’obliger à se plaquer tout contre un mur.