Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 10:51
ANNECY

Au petit jour quand les nuages s’étirent

Quand dans le lac un soleil blanc se mire

Quand en surface l’or et l’argent se posent

Annecy rêvasse, féerie, magicien d’Oz

Les monts  coiffés  d’un voile cotonneux

Ont des contours arrondis,  duveteux

Offrent un asile accueillant protecteur

Au pied duquel, se lover en douceur

Dans cet  étau la ville semble dormir

Enfouie sous un paletot de cachemire

Les yeux mi-clos sur un ciel  bleu d’hiver

Où l’air est froid,   où le regard se perd

Et peu à peu la brume se dissipe

De rayons francs la montagne se nippe

Le lac frissonne sous les doigts de zéphyr

 Entre les deux  la cité  baille,  respire

 

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 08:00
UNE RENCONTREUNE RENCONTRE
Notre Dame des Larmes en Guadeloupe est un endroit enchanteur, que l’on soit croyant ou pas. Il s’agit d’un sanctuaire sur la route de Pointe Noire. La Vierge y serait apparue, il n’y a pas si longtemps que ça, en mai et juin 1977. Je pourrais décrire l’oratoire ou insister sur les heures de neuvaines et recommander aux dames de porter mantille pour écouter la messe qu’on y célèbre le dimanche, en latin. Je pourrais mais…
Je préfère évoquer le ruisseau clapotant sur les rochers, au pied d’un figuier majestueux et fier. Ou cette petite baignoire naturelle dans laquelle se jette une eau claire et limpide et où certains se baignent en priant. Je préfère observer la vigueur bouillonnante de la source et la course folle des feuilles prises au piège du courant, grimper sur le petit pont situé entre le monastère et le figuier. En me penchant avoir le sentiment d’enjamber le temps qui passe, de freiner un peu sa course. Et, abasourdie, regarder l’oratoire. Car les projections d’eau font pleurer Notre Dame dont les larmes sèchent bien vite à l’air ambiant, à trente degrés à l’ombre. Je me rapproche tout près du porte-bougie, certains ont écrit à la craie des mots de remerciements à « Manman Marie», et d’autres lui ont soumis leurs doléances. Ecoutant les cigales, je suis heureuse de me trouver dans ce drôle d’endroit pour une rencontre.
UNE RENCONTRE
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 19:02
Les Péniches  André Lhermet

Les Péniches André Lhermet

Si dans la vie tout était bleu
L’Olympe choisirait pour les Dieux
Des nuances peu artificielles
Bleu indigo, marine ou ciel
Or dans tes yeux le monde est vert
A des variances où je me perds
Olive, émeraude, ou impérial
Auprès de toi, je suis fatale
Alors imagine le tableau
Nous deux à l’avant du bateau
Pris dans les tons vert indigo
Des nuages se mirant dans l’eau

 

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 08:00
MOROSITE
C'est une photo qui me fait du bien. Quand le ciel est gris même s'il ne fait pas trop froid, que les jours n'en sont pas ou si peu, quand novembre célèbre ses morts et la fin de la grande guerre, quand l'automne court vers l'hiver, quand Thanksgiving ne signifie rien, et qu'on songe à se vacciner contre la grippe, ajuster son bonnet, son écharpe, marcher dans le vent et la pluie...
Eh bien moi, je pense aux matins clairs et au soleil diffractant ses rayons, à l'ombre généreuse des arbres et aux sols couverts de verdure, j'ai envie de m'asseoir juste dessous, de remplir mes poumons de l'odeur du gazon et de m'endormir là, bercée par la brise et les chants des moineaux. Je ferme les yeux, je fais le vide, je me détends... Et vous?
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 08:00
DEFI 133: ALLONS FLANER....
Sujet libre ce jeudi pour le Défi 133 chez Harmonie pour les Croqueurs de mots
Allons flâner à Carcassonne, vois les remparts !
Sur les pavés des pas résonnent, glisse l’histoire
Et des croisés nobles et fiers, des jouvencelles
Se jouent de l’ombre, des matins clairs, dans les ruelles
Le jour se lève, la cité chasse les nuages
Aucune trêve et le temps poursuit ses outrages
Une foule avide devant ses portes agglutinée
Traque les rides d’une châtelaine trop assiégée
Toutes ces boutiques derrière des porches installées
Où des répliques, brassards, armures et gantelets
Offrent du rêve aux enfants sages, émerveillés,
La nuit s’enfièvrent du murmure des chevaliers
Et de la route, la citadelle lance des flammes
Un long ruban, un étendard, une oriflamme
Dame Carcas et Charlemagne sont es héros
Dont la légende entre ses murs trouve un écho

 

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 08:00
DEFI 133: A LA VOTRE!
Mise en scène de mon pseudo cette semaine, chez Harmonie.37. pour les Croqueurs de mots et le défi 133.
Sur Internet il est porté par des personnalités célèbres,  Jane ou Katherine par exemple, c’est un nom de ville ou d’états, Australie, Québec, Etats Unis, Royaume Uni. Il apparaît aussi dans le titre d’un roman de Jane Austen : Mansfield Park. Il existe une marque de chaussures qui a presque la même orthographe : Manfield. Et je cherchais un pseudo qui ne soit pas moi, qui ne me ressemble pas, ne me laisse pas deviner. Car si je n’évoque pas Katherine Mansfield, personne ne pense à elle. Personne ne se dit que la lecture puis l’écriture m’ont conduite vers elle.
On peut imaginer que je fantasme sur Jane ou que j’ai le goût des voyages, supposer que cette célébrité par procuration me fait du bien, me flatte, me porte. Après tout, comment expliquer un pseudo qu’on n’a pas réellement choisi, mais dont on a décidé un jour, sur une impulsion. J’ai dit, c’est ça, ça sonne bien, c’est suffisamment nébuleux, je prends.
En réalité j’ai retenu que nous avons trois éléments en commun Katherine et moi, l’amour des mots, une origine îlienne donc une attirance toute particulière pour la mer, et un lieu de vie bien ancré dans les terres. Pas mal, pour le choix d’un pseudo. Partageons une pinte de bière pour conclure. A la vôtre!
Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 08:00
A l'occasion du défi 133 lancé par Harmonie pour les Croqueurs de mots, je dédie cet acrostiche à l’écrivaine à laquelle je dois mon pseudo : Katherine Mansfield.
Météore flamboyante surgie du Pacifique
Aimant des mots la force et des sons la musique
Nature contemplative, observant, décrivant
Silhouette indécise ballotée par le vent
Fille du temps et des champs, des couleurs de l’été
Immense nouvelliste au langage désuet
Elle fut emportée par un siècle trop pressé
La pierre qui la couvre et l’attache à Avon
Dépouillée, oubliée, au passant crie son nom

 

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 08:00
SORCIERES ETC....
Halloween ! Bien sûr, ils vont encore inventer des histoires qui font peur, de sorcière et de balai ou de tronçonneuse et de morts vivants. Mais nous, on veut avoir peur gentiment. Les sorcières doivent être un peu fofolles, du genre qui n’aiment pas la soupe ou qui ne se lavent pas les dents, et obéir au grand lézard vert qui donne les consignes pour la préparation des potions. Elles habitent dans de grandes maisons orange et noir et le lézard a donné une partie de la formule à chacune. Elles ont à mélanger leurs soupes dans le gros chaudron sur la grand-place et ça bouillonnera puis deviendra rouge sang.
Elles se sont concertées et en grattant leur grand nez crochu, se sont demandées comment un mélange de petits pois, brocolis, haricots longs et fins, salades, ciboulette, persil, courgettes et épinards peut devenir rouge sang sur la grand-place et pourquoi. Le lézard leur a dit de ne pas réfléchir, lui il sait, et puis il ajoute un petit truc qui fait la différence, faut pas se poser de question. Pourquoi ? Ben, les questions ça fait parler les idiotes !
Alors elles ont fait ce qu’on a demandé et sur la grand-place, la soupière sent bon les légumes. Le lézard a dessoudé une de ses écailles et l’a jetée dedans. Hum quel parfum, et ces grosses bulles à la surface ! Le chaudron a éclaté et de la grenadine s’est déversée  sur la place balayant les sorcières qui se sont retrouvées jupons retroussées et les fesses à l’air. Le lézard a aspiré ce mélange de sorcières à la grenadine  et  a fourré des muffins à la cannelle avec.
Dire qu’il faut s’y prendre tôt, dès le 31 octobre, pour ne pas éveiller les soupçons. Et puis c’est meilleur, en préparant  les gâteaux par avance, il suffira de les décongeler pour Thanksgiving.
Ah, ça fait du bien de délirer un peu, juste avant Noël !
Partager cet article
Repost0
23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 08:00
DEFI 132: JUSQU'AUX OS
Défi 132 pour les Croqueurs de mots, chez dimdamdom59: expression de la langue française revisitée à ma manière et en poésie.
Aujourd’hui une pluie fine a balayé l’automne
Octobre et ses jours plats s’imposent monotones
Séquestrent les couleurs et installent la nuit
Dans un ciel  aux nuages bas, ouatés, bleuis
Mes pas se font pesants et puis soudain légers
La ville en gémissant effraie les marronniers
Leurs  troncs sont  gris, luisants,  leurs branches desséchées
Et la brume s’incruste partout dans la cité
J’avance et le vent claque, s’enroulant à mon cou
Il m’étrangle, il m’enivre et je tombe à genoux
Sur l’asphalte où se collent les restes mordorés
Des habits de lumière dont se parait l’été
Il semble que la bourrasque m’a taillé un costume
En me plaquant au corps les poussières du bitume
L’eau ruisselle sur mes bras, s’infiltre sous ma peau
Et profond en moi ; JE SUIS TREMPEE JUSQU'AUX OS

 

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 08:00
DEFI 132: FIN DE JOURNEE
Défi 132 chez dimdamdom59 pour les croqueurs de mots : une expression courante de la langue française réinventée par moi.
C’est l’instant  où le jour se retire  comme une vedette déchue qui ne supporte plus son physique dans la glace. Il garde encore un peu de sa gloire passée et fanfaronne, explique, j’étais beau alors et lumineux et chaud.  Mais les heures se sont déroulées longues et courtes, attente ou ennui, bonheur ou  tristesse, pluie ou soleil. Il y eut des moments graves et solennels, des instants rares dans la fureur, des hurlements dans le silence.  Le temps s’est écoulé sans  qu’on puisse le brider ou le tenir en laisse.
Pour l’heure il s’échappe en jappant dans les jambes de l’après-midi qui se  met à courir, droit  et aveuglé par le clair de lune, les feux des réverbères et les phares des voitures. Puis les aboiements du temps deviennent  hurlements prolongés, insistants d’une meute en chasse. Et la nuit s’installe dans cette cacophonie ENTRE CHIEN ET LOUP avant de s’abattre, implacable sur nos épaules. 
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de mansfield
  • : instants de grâce, parcours chahutés, affirmation de soi. J'aime saisir ces moments dans la vie qui font vibrer et se sentir vivant.
  • Contact

Rechercher

Liens