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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 08:00
Erection de l'Obélisque de Louxor,25 octobre 1836, détails, aquarelle. Cayrac, 1837.

Erection de l'Obélisque de Louxor,25 octobre 1836, détails, aquarelle. Cayrac, 1837.

123ème jeudi en poésie chez jill-bill pour les Croqueurs de mots : sujet libre pour moi.
Offerte en récompense, elle fait un long voyage
Destinée à la France et malgré son grand âge
Elle doit  s’encombrer d’un immense coffrage
Telle une momie figée dedans son sarcophage
Fissurée à la base, fragile et basculée
Elle est sur un glissoir jusqu’au « Luxor »  halée
Amarrée au navire à l’avant découpé
Elle suit le cours du Nil, par le courant portée
Des marins égyptiens  sont engagés pour elle
Et la dysenterie leur fait un sort cruel
Le « Luxor »   alourdi par sa Noble Demoiselle
Se cale sur les vents comme sur autant d’ailes
Arrive sans encombre jusqu’à Alexandrie
Remorqué par le « Sphinx », son destin accomplit
De l’Egypte à Toulon,  l’Atlantique  rallie
Et de  Rouen par la Seine remonte vers Paris
La belle débarquée est prise dans les cordes
Les parisiens enjoués envahissent la Concorde
On lève le monolithe, et des boulons se tordent
Dire que son emplacement fut source de discorde !
Clin d’œil à l’exposition : Le voyage de l’Obélisque Louxor/Paris (1829-1936),  qui se tient au musée de la Marine à Paris

 

 

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 08:00
UNE AUBAINE
123ème Défi pour  les Croqueurs de mots, chez jill-bill : dans la peau d’un agent immobilier  chargé de la vente du bien ci-dessus.
Comment c’est un taudis ! On voit bien que vous n’avez pas l’œil du poète. Allez, il faut vous dérider un peu, laissez tomber cet air coincé, goûtez moi cette cigarette ! Et  j’ai des comprimés à base de codéine, je connais une pharmacienne conciliante qui me fournit, vous verrez ça désinhibe. Ah, voilà qui fait plaisir, vous esquissez un sourire !
Alors, je commence, nous avons un manoir 19ème, construit dans le style manoir hanté, c’est-à-dire de manière à le rendre subtilement inquiétant. Si vous observez la toiture, les tuiles sont de bonne facture, il y a bien quelques accrocs ici et là mais dans l’ensemble… C’est important la toiture, c’est tout prêt d’elle que logent les fantômes, hi.. hi.. Excusez-moi, ça n’est pas ce que je voulais dire. Enfin vous voyez bien le second toit dans le toit, la tour, l’étrange cheminée sur le côté contribuent à créer le mystère et donnent un cachet US, vous savez la Nouvelle Angleterre, les sorcières de Salem… c’est sympa non, cette ambiance presbytérienne dans la France profonde. Et  au moment d’Halloween, vous aurez un succès !
Bon, voyons les autres côtés positifs : de larges fenêtres partout, la lumière qui entre à grands flots ! Bon pas toutes droites les fenêtres et pas toutes en bon état… Mais c’est rien du tout enfin ! Vous monsieur vous êtes un grand costaud, ça ne vous fait pas peur, dites-moi, un peu d'enduit, quelques carreaux et hop  ! Quand à vous madame, imaginez l'escalier monumental, un pu branlant mais bon, les hautes colonnes, la hauteur sous plafond, trois à quatre mètres.  J'ai dit ça? oubliez... Des pièces gigantesques, des trappes mystérieuses, un lit à baldaquin, le rêve! Et  le portrait de Dorian Gray sur un mur dans le hall, le miroir de la Belle-mère de Cendrillon, la chaise à bascule de Norman Bates, un mort dans la bibliothèque... Je m'égare un peu, non?
Vous allez me dire, les murs, les briques, là je reconnais, ya du boulot ! Mais je vous présenterai  quelqu’un  qui peut ravaler le tout pour un prix d’ami. Et il défrichera le terrain en plus, parce que la mauvaise herbe est plutôt coriace ici. Voyons, ça marche, mon petit pétard, vous voyez plus clair ? Plus droit ? Plus… net ?
J’avais raison n’est-ce pas, pour le prix qu’on vous offre, on ne peut rêver mieux!

 

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 08:00
Le 8 novembre 1942, les armées US et anglaise débarquèrent en Afrique du Nord, à Casablanca et Oran notamment, afin de préparer le débarquement de 44 en Normandie. C'était l'opération ",Torch".

Le 8 novembre 1942, les armées US et anglaise débarquèrent en Afrique du Nord, à Casablanca et Oran notamment, afin de préparer le débarquement de 44 en Normandie. C'était l'opération ",Torch".

C’est Jill Bill qui pilote ce 123ème jeudi en poésie pour les Croqueurs de mots : sujet libre pour moi (Hommage à Robert Bonneton)
C’était un ami de mon père
Trop jeune pour mourir à la guerre
Quand l’Armée US débarqua
Sur les plages de Casablanca
Depuis déjà plusieurs semaines
On en avait la bouche pleine
Il avait décidé d’en être
Ne pas attendre à la fenêtre
Conscient de vivre une page d’histoire
Qui aiguillonnerait sa mémoire
 Il aimait traîner au dehors
Dans sa poitrine ça cognait fort
Et, fasciné,  sur la jetée
Il allait souvent se poster
Obnubilé par l’or du phare
Par ses faisceaux  dans la nuit noire
Il frissonnait, s’impatientait
Vers l’horizon les yeux plaqués
Scrutait le ballet des étoiles
Rêvait parfois d’une grand’ voile
Jusqu’au soir où il avisa
Un scintillement bien trop bas
Pour s’être étourdiment coupé
Du tourbillon d’argent lacté
Une lueur, puis deux, puis trois
Et à cent, son cœur explosa
Il détala, les joues en feux
Hurlant, beuglant : « là, ce sont eux ! »

 

 

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:00
LEZARDER ENTRE OMBRE ET LUMIERE

 

Je me dis qu’il serait bien agréable parfois de me reposer  sur un banc, la tête au soleil protégée par un chapeau de paille. Je laisserais le vent malmener ma tunique rutilante et soulever le crin de ma chevelure. J’étirerais mes pieds nus dans mes tongs. J’attendrais que la journée s’écoule molle et prévisible, uniquement lestée de lumière et d’obscurité passant sur moi comme l’ombre d’un parasol. Je ne penserais à rien, pas même que l’insolation me guette. Les champs fraîchement tondus indiqueraient qu’août touche à sa fin. L’air serait moins lourd et  plus frais que ces derniers jours. Un lézard poursuivrait sa course folle sur le muret derrière moi en se faufilant sous mes épaules. Le chatouillis d’un papillon butinant mon corsage me troublerait délicieusement. Serais-je donc animée, vivante ?

Et je retomberais en léthargie jusqu’à l’automne, jusqu’à ce que mon costume flétrisse et tombe, laissant ma carcasse de fer rouiller sous le gel et la pluie.

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 08:00
DEFI 122: LA REGLE DU JEU
 

Poésie pour le défi 122 chez les Croqueurs de mots : sujet libre

 

A un mois du grand jour nous hissons les couleurs

C’est à nous que revient ce fantastique honneur

Les reflets de nos parures étincelantes

Ont séduit une foule enthousiaste, rugissante

 

La ferveur d’un pays, son hymne et son drapeau

Le Brésil affiché en nuances sur le dos

Nous attendons que juin se prépare et décolle

Pour déployer nos ailes et prendre notre envol

 

Il y aura c’est promis bataille et concurrence

Des oiseaux décidés à mettre de l’ambiance

Mais ceux-là ne saurons que courir ou marcher

A l’aide d’un ballon virevoltant à leurs pieds

 

Nous sèmerons hourras, bravos, feux artifices

Mettrons les cœurs en joie peu avant le solstice

Donnerons coups de bec, imposés en un lieu

Où goals et échecs sont la règle du jeu

Poésie pour le défi 122 chez les Croqueurs de mots : sujet libre

 

A un mois du grand jour nous hissons les couleurs

C’est à nous que revient ce fantastique honneur

Les reflets de nos lames pures,  étincelantes

Ont séduit une foule enthousiaste, rugissante

 

La ferveur d’un pays, son hymne et son drapeau

Le Brésil affiché en nuances sur le dos

Nous attendons que juin se prépare et décolle

Pour déployer nos ailes et prendre notre envol

 

Il y aura c’est promis bataille et concurrence

Des oiseaux décidés à mettre de l’ambiance

Mais ceux-là ne saurons que courir ou marcher

A l’aide d’un ballon virevoltant à leurs pieds

 

Nous sèmerons hourras, bravos, feux artifices

Mettrons les cœurs en joie peu avant le solstice

Donnerons coups de bec, imposés en un lieu

Où goals et échecs sont la règle du jeu

Poésie pour le défi 122 chez les Croqueurs de mots : sujet libre

 

A un mois du grand jour nous hissons les couleurs

C’est à nous que revient ce fantastique honneur

Les reflets de nos lames pures,  étincelantes

Ont séduit une foule enthousiaste, rugissante

 

La ferveur d’un pays, son hymne et son drapeau

Le Brésil affiché en nuances sur le dos

Nous attendons que juin se prépare et décolle

Pour déployer nos ailes et prendre notre envol

 

Il y aura c’est promis bataille et concurrence

Des oiseaux décidés à mettre de l’ambiance

Mais ceux-là ne saurons que courir ou marcher

A l’aide d’un ballon virevoltant à leurs pieds

 

Nous sèmerons hourras, bravos, feux artifices

Mettrons les cœurs en joie peu avant le solstice

Donnerons coups de bec, imposés en un lieu

Où goals et échecs sont la règle du jeu

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 08:00
DEFI 122: JEUX DE MOTS LAIDSDEFI 122: JEUX DE MOTS LAIDSDEFI 122: JEUX DE MOTS LAIDS
Défi 122 : Cétotomatix pour les Croqueurs de mots : jeux de mots laids et autres proverbes
En petits filous
Comme ils se chamaillent
Et foncent partout
Où que la canne aille !
Vous rugissez et je me borne
A vous faire entendre raison
 Alors mes six lances se heurtent
A un mur d’incompréhension
C’est une gamme de bijoux
Comblant toutes les natures
Car il est vrai, entre nous
Que l’argent brille et l’or dure

 

 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 08:00
ROSES DE PRINTEMPS

 

Si elles choisissent le printemps

Et s’épanouissent en peu de temps

C’est qu’elles préfèrent la fraîcheur,

Le  vent léger, la douce torpeur

 Des jours timides, des ciels humides

La rosée qui  déplie les rides,

Aux lueurs vives de l’été

Aux  heures longues empoussiérées

Dans la lumière nue elles dansent

Vertige, éclat et  transparence

Retroussent leurs jupons volants

Frêles  demoiselles de French cancan

Voyez les chats qu’elles ensorcèlent

Tels Paradis artificiels 

Car la caresse de leurs pétales

Enivre et retient en vassal

Comme doigt souple, long et fin

Le plus rebelle des félins

 

 

 

 

 

 

 

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 10:00
A LA CAMPAGNE

J’aime le soleil quand il brille sans chauffer et ne m’oblige pas à cligner des yeux. Il est juste posé dans le ciel pour m’inciter à sortir et parcourir la ville, les champs, ou longer la rivière. Il illumine mes dimanches après-midi. Des papillons blancs guident mes pas en voletant au-dessus des herbes et des épis bordant la rive. Le vent dans mon dos porte les voix des enfants, et la course des voitures depuis la route. Le carillon de l’église domine un silence jusque-là rythmé par mes baskets foulant sol humide. Je suis seule. Pas tout à fait, il y a les vaches derrière les barbelés de l’enclos. Elles me suivent en troupeau, de loin. Leurs sabots martèlent bruyamment le terrain de pâture. L’une d’elles, plus curieuse, plus hardie, se rapproche pour me faire admirer son tatouage à l’oreille. Elle s’éloigne alors que j’approche ma main de sa tête aux yeux doux. Le ciel s’assombrit tout à coup, les nuages moutonnent et mangent les couleurs. En gloutons. Je les vois se précipiter dans l’eau dont ils troublent la transparence. On dirait qu’ils s’y concentrent tous un instant, puis le soleil luit de nouveau.

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 18:38

chartres beauval et paillart avril 2014 037

 

 CHUT!

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 10:00

 

cafe-1.jpg

Edward Hopper: Automate

 

 

 

Soleil d’après-midi déversé dans le cou

Assise à la terrasse elle s’ennuie de vous

La main sur une tasse et l’autre bien à plat

Elle tressaille au contact glacé du formica

 

Tout contre la soucoupe, un livre qu’elle ne lit pas

Les poussières de la ville ont terni son éclat

Et son visage las trahit de l’amertume

Son regard est noyé quelque part dans la brume

 

A la table voisine un homme lui sourit

Elle soupire et se cabre tandis que ses yeux fuient

Les cloches de l’église agressent sa mémoire

Le bonheur se dérobe, peut-elle encore y croire ?

 

Chevalier sans armure, elle a jeté l’épée

Et les bras écartés, ôté son bouclier

C’est votre botte en touche qu’elle attend résignée

Vous êtes en retard, l’avez-vous oubliée ?

 

 

 

 

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