Catie n'a plus de blog sur Overblog mais elle m'a contacté via Instagram. Elle s'étonne, je ne surfe plus sur le Web depuis quelque temps. C'est que, depuis décembre, je travaille avec mon fils qui vient d'acheter sa pharmacie. La retraite, je n'y pense même pas. Mes semaines de travail font plus de 60 heures. Parce que manque de personnel, inquiétude des patients qui se ruent sur les tests, des élèves des écoles alentour qui sont cas contact, des médecins qui s'inquiètent de la rareté des livraisons de vaccins. Parce que ruade des clients juste avant le couvre feu, instauration d'un protocole pour les futures vaccinations à l'officine.
Je n'imaginais pas vers quoi me mènerait ce métier quand j'ai obtenu mon diplôme en 85. Au fil du temps, le médicament est devenu secondaire. Vendre de la parapharmacie, des accessoires, a été plus lucratif. Certaines pharmacies ont l'air de supermarchés. Les circonstances leur font du mal. Et nous replongent au coeur du métier. Soigner, soulager, guérir, assurer un rôle de prévention. Au-delà des polémiques sur les laboratoires, des effets secondaires de tel ou tel vaccin.
Alors il me pousse des ailes. Je repars, comme une jeune fille. je me démène. Tant que ma santé se maintient.
D'une onde qui nous survole et se pose au hasard du chemin, des rencontres. Qui décide de frapper fort ou d'effleurer, de contourner. Elle se répercute, elle va très loin, le long d'un fil invisible, aérien, souterrain, sous-marin. Elle se propage, se donne les moyens, à l'aide d'un matériau humain, docile, conducteur, coopérateur. Elle submerge la planète, s'enroule autour et lui dessine une belle auréole. La terre, aussi mystérieuse que Saturne, Neptune ou Jupiter, a ses anneaux de poussières, de détritus, ses virus, qui tournent, spiralent, saturent son atmosphère.
Et transmettent aussi sûrement qu'en temps de guerre, des informations catastrophes qu'on aimerait ne pas entendre.