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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 08:00
DE LÀ
De là, il me semble que tout va bien. Je suis heureux, je suis caché. Je n'entends ni les bruits le la ville, ni les paroles des gens. Aucune catastastrophe ne m'atteint, ne m'attend. J'ai baissé le rideau, j'ai enfoui les ennuis. Je suis en marge de la société, de la foule qui m'agresse. J'apprécie le silence et l'obscurité, j'aspire à une vie calme, monacale, apaisante, sans surprise. Sans joie, sans malheur. Et tout ce stress au quotidien, s'évacue peu à peu.
Pourtant j'oublie, qu'en réalité je suis dos à la fenêtre et au jour qui se lève. Dehors il y a le soleil et le vent, la course des nuages, le pépiement des oiseaux. Et forcément j'aurais envie de sortir de bouger, de voir. De courir le monde. De vivre.
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28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 08:00
TROMPEUR
Un bord de mer avec respect des consignes sanitaires. Une journée chaude du mois d'août. Un ciel azuréen qui se noie dans l'eau. Le sable est divinement blanc, le soleil caressant, les heures s'étirent. On oublie pas mal de choses, on refuse de penser, au danger, au travail, à la ville, aux impôts.
Parce que de là tout semble lointain, ridicule, minuscule. On se pose, essouflé d'y être parvenu, d'avoir gravi toute cette masse. On apprécie l'immensité,  le hors norme, on apprécie la nature et les tours qu'elle nous joue. Là-haut, on est invincible, on est colossal. Bien sûr ce n'est pas vrai, l'eau n'est pas tout bord mais tout en bas. Le sable masse les pieds, à perte de vue, c'est un bonheur fugace.
À revivre, en fouillant sa mémoire, pour se doper, quand se profilent les dimanches tristes. Le Pyla et sa dune, la saveur des vacances. L'échappatoire pré-reconfinement?
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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 08:00
Parc de la Villa Arnaga, maison d'Edmond Rostand à Cambo-les-Bains, Pays Basque

Parc de la Villa Arnaga, maison d'Edmond Rostand à Cambo-les-Bains, Pays Basque

Il avait été déconstruit, c'est-à-dire redessiné et fleuri au goût de ses nouveaux propriétaires, après la mort de l'écrivain en 1918. Aujourd'hui, il a retrouvé ses atours d'origine, ses couleurs, sa géométrie, ses fleurs. Et puis, on s'y promène en recherchant Cyrano.
J'aimerais qu'il me raconte son pays avec ses mots, et qu'il en mette d'autres dans ma bouche, qui exprimeraient le bonheur de déambuler dans les pas de Rostand. J'adorerais qu'il réussisse à moquer cet appendice, ce pic, ce roc, cette péninsule que je dissimule sous un masque, un petit parasol, en croyant lui clouer le bec.  

 

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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 08:00
En regardant cette photo, j'oublie qu'on vit dans la fournaise. Une onde claire, une rivière paisible, des berges ombragées, personne.
Le vent, les arbres, une maison toute proche, derrière laquelle s'installer et observer le temps qui passe, les pierres chaudes et leurs secrets, les sauts des truites troublant le silence.
Fermer les yeux et constater, une fois rentré,  que les vacances ont encore le pouvoir d'apaiser, de permettre le lâcher prise, de redonner ce coup de fouet dynamique au quotidien.
La Dordogne à Beaulieu.

La Dordogne à Beaulieu.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 08:00
AH DORMIR!AH DORMIR!
Ah dormir! Et tout oublier. La lumière du jour décroît, la chaleur aussi. Tout nos actes sont conditionnées par la pandémie, alors sortir de chez soi, simplement, devient fastidieux. On nous demande de dépenser nos sous, de prévoir, garder le moral, et personnellement, je ne souhaite que dormir. 
C'est en observant les cygnes du parc Beaumont à Pau, que j'ai compris l'intérêt de dormir. Pourquoi ceux de Pau, des cygnes il y en a partout? Mais là, j'étais en vacances et l'esprit complètement vide. J'étais réceptive, j'étais une éponge débarrassée des pièges du quotidien, alors j'ai remarqué. Je commence, en équilibre sur une patte, le bec dans les plumes, c'est douillet, c'est duveteux, ça rassure. Et puis étirer le cou, déployer une aile, se préparer à plonger dans l'onde claire, ce côté zen, ce lâcher prise, quel bonheur pour le mental. Se décider, y aller, reprendre contact avec le monde. Ou préférer se rendormir, parce que pas prêt, parce que ras le bol. Enfin bref, un petit somme c'est toujours réparateur!
AH DORMIR!
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26 août 2020 3 26 /08 /août /2020 16:54
Musée du Mans

Musée du Mans

Ça y est, je suis en vacances! Je recharge mes batteries alors que la rentrée s'annonce particulière cette année. J'observerai ça de loin, guettant les frémissements d'inquiétude, les craintes larvées ou affirmées, les tentatives de protestations, les découragements, baisses de régime, les ras le bol. Toutes ces révoltes sourdes qui montent et ne demandent qu'apaisement, organisation, préparation, mental en acier, courage, adrénaline, audace, certitude de gagner.

J'observerai depuis les gradins, les poings serrés, le coeur battant, comme fascinée, agacée, ou pétrifiée par ces épreuves de la vie dont il faut absolument sortir vainqueur.

 

 

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 08:00
N'EST CE PAS?
Quand ça ne va pas.... Août a tellemnt brûlé qu'on ne  lui a pas laissé le temps de faire ses valises. L'automne est déjà là avec ses parterres qui craquent sous les pas et les arbres qui rouillent.
La rentrée, c'est dans une quinzaine et s'annonce plutôt épique. Le flou qui l'entoure, les bagarres anti masques dans les transports, la recrudescence des cas de ... De quoi déjà? Tout valdingue.
Et là pour moi, c'est le bouquet. Ils sont deux, ils sont jeunes et masqués, joyeux et apparemment responsables. Ils vont à la rencontre d'un troisième, non masqué, s'interpellent, se rapprochent, se sourient , se saluent. Comme ça ne suffit pas, qu'en France on est tactile, on se smouicke, on s'étreint.... Les deux hommes masqués ôtent leur protection et embrassent le troisième. Des retrouvailles, sinon, ça n'a pas de sens. N'est-ce pas?
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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 08:00
LAISSONS LES VOLETS CLOS
Ceux de ma génération ont la chanson de Nicoletta en tête. Une bonne consigne en ces temps compliqués. Derrière la fenêtre, laissons tourner le ventilateur ou la clim. Dans la maison c'est permis. Suçons des glacons, buvons beaucoup d'eau, affalons-nous dans un fauteuil, les pieds croisés, les yeux mi-clos ou grand ouverts, inexpressifs, devant la télé. Commençons de lire un roman sans conviction, cornons une page. Refermons le livre. 
Imaginons la plage, le sable mouillé, les vagues, le bruit du ressac,  si par malchance, nous ne sommes pas en bord de mer. Vivons dans le demi jour,  laissons la lumière entrer en pointillé, jouons avec les ombres de l'amoire et des plantes vertes. Nous sommes dans un bocal, l'oxygène semble rare et tout pèse. La canicule c'est fatigant, la nuit n'apporte aucun répit. Alors le ralenti s'impose, la paresse, la fénéantise. C'est permis. Surtout ne nous privons pas!

 

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3 août 2020 1 03 /08 /août /2020 15:14
CAPRICES
On dirait que l'automne s'annonce déjà, avant même les retours de vacances. Avant les départs. Il voltige et s'accroche à l'été sans vergogne. Il sait qu'on a peur ce qu'il réserve. Il essaie de se faire léger et s'y prend bien à l'avance, à petite dose, l'air de rien.
Entre deux vagues de canicule, il s'installe. Il ferait presque frais. Quelques gouttes se paient nos mines étonnées.  La grisaille domine, Les murs de Paris sont jaune sale. Le Pont de l'Alma est pris dans un tourbillon de vent, de pluie. Des touristes piégés croisent les bras sur leurs épaules dénudées, d'autres se prennent en photo, avenue Rapp devant des immeubles haussmmaniens, peu importe le temps, c'est Paris typical! Sous les jambes de la Tour Eiffel, on s'enrhume.
Et dans la forêt de Pierrefonds préservée des nuages,  on écoute les tourterelles. Elles chantent les caprices d'une saison qui ne sait plus tout à fait à quoi elle ressemble.
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27 juillet 2020 1 27 /07 /juillet /2020 08:00
FRANCHIR LE PAS

Comme l'horizon qui s'élargit. J'ai l'impression d'être postée devant d'un pont, au loin une autre vie, des jours nouveaux, je ne sais pas trop, tout est enfoui dans la verdure. Il me suffit de parcourir quelques mètres, d'avancer sur le béton. Tout m'y incite, un parapet sécurisé, des fleurs odorantes, des couleurs éclatantes, un édifice large, solide. Rien à craindre, tout à découvrir. Et l'eau clapote sur le trajet. Elle miroite et je me penche, à l'affût d'un indice dans ses reflets. Les difficultés qui m'attendent, les surprises, l'importance des décisions. Et dans le ciel grisonnant, inquiétant, quelques trouées bleues, comme un clin d'oeil, un encouragement.

Alors c'est plié, j'y vais. Je m'aventure. Advienne que pourra!

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