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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 21:46

Le thème de la semaine est cette fois chez Dana: instrument de musique


Il ne s’agit pas tant de musique et d’instrument que de la motivation de l’artiste.  Tout est là. L’artiste est  tellement inspiré que composer, se concentrer, enregistrer des notes, des rythmes, des séquences musicales, occupe une bonne partie de sa journée. Il est  si doué, tellement génial !  D’ailleurs dans le groupe, il est  considéré comme le boss. C’est lui que les filles veulent voir, entendre. Devant lequel elles se pâment. Ses solos à la guitare sont divins, je vous dis pas. Quelle présence, à force de se passer des DVD de Dylan et de Jimmy Hendrix, il est passé maître. Dans l’art de bluffer les minettes,  de cristalliser l’attention. Et cet air de ne pas y toucher, ce côté poète incompris. Rimbaud s’en allant les mains dans ses poches crevées…

 

Ca y est vous avez saisi le truc.  Le temps que ça prend pour devenir populaire, voire célèbre. Et l’énergie que ça demande, il faut se donner à fond, aller au bout de son potentiel. Y comprennent pas les parents, y n’ont pas de projet, pas d’ambition. La guitare, ça se pratique, ça s’entretient, ça se peaufine. Alors les cours, le lycée, les devoirs sur table…

 

Merci j’ai donné, tempété, hurlé. Et puis je me suis résignée. J’ai fait confiance… En tremblant… N’empêche aujourd’hui, mon étudiant, me nargue avec trois accords. Il a trouvé sa voie et la musique, c’est pour le fun, l’équilibre. C’est important. La guitare c’est sacré. Tant pis pour moi si je ne comprends pas. Ou si je fais semblant.

 

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 11:14


Thème de la semaine pour la communauté de Dana: Autoportrait.


Difficile, la tâche est particulièrement difficile. Parler de soi, nommer ses qualités, ses défauts. Montrer le bon profil un peu comme les stars au cinéma. Ombre et lumière, atténuer ce qui déplaît, enjoliver, marquer qu’on est lucide, équilibré et juste envers soi-même. J’ai un peu de mal, j’aime croire que je suis une belle et bonne personne, que je n’ai jamais blessé, peiné, oublié quiconque.

C’est faux bien sûr.

 

Pour me raconter, j’ai choisi l’enfance, quand rien n’était grave et que l’imagination était la base de tout. J’ai ressorti mes cahiers de récitation et les dessins qui accompagnaient les textes. J’avais huit ans quand j’ai réalisé le premier. Le poème évoquait les grand-mères et à l’époque je me voyais un peu comme ça… Plus tard. Du genre attentive, écoutée, tricoteuse. Mais j’ai bien peur de ne pas être à la hauteur aujourd’hui. Je cours partout, tout le temps et mes futurs petits enfants devront s’accrocher à mon tricot. Surtout que… Je ne tricote pas.

 

Sur le deuxième dessin, œuvre de mon père cette fois, on voit une mère et sa fille. La tendresse, les cadeaux, les bisous. C’est un peu ma mère et moi, ou ma fille et moi aujourd’hui. C’est tout ce que j’aime, le partage et la joie. Avec les siens, avec les autres. Avec vous, dans la communauté.

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 14:54

Cette semaine le thème dans la communauté de Dana est : la rouille.

 

 

Un vaste sujet et beaucoup d’interprétations possibles. Etat d’oxydation du fer, spécialité culinaire, fatigue articulaire due à l’âge et au temps, et pourquoi pas le nom d’un village, d’un cours d’eau ou d’un lieu dit.

Mais la rouille est aussi un témoin de l’histoire et des événements qui la font. J’ai choisi d’évoquer deux univers totalement différents.

Le premier se trouve en Martinique à la distillerie JM. C’est une ancienne machine à vapeur appliquée au moulin à canne pour extraire le jus. Elle est abandonnée aux visiteurs dans le parc et se couvre de rouille tout gentiment en profitant des alizés.

 

































Le deuxième est le Maquis de Meilhan, une commune du lot et Garonne, à 15 km de Marmande. Dans la nuit du 6 au  7 juillet 1944, les allemands ont encerclé le maquis du Docteur Raynaud et du commandant Marcellin dans lequel se trouvaient des résistants âgés de 17 à 70 ans. 73 résistants ont été exécutés au bout de 3 heures de combat. En 1948 on a édifié un monument à leur mémoire. Lorsque j’y suis allée, j’ai été impressionnée par toute cette ferraille, brûlée, écrasée, laissée au sol. Les poursuites, l’acharnement et la barbarie sont là sous nos yeux. Et nous empêchent d’oublier, nous obligent à la fraternité et à la compréhension entre peuples.  

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 09:13

Chez Dana le thème de la semaine est: les cabanes.

On m’appelle racoon. Je suis un raton laveur de la Guadeloupe. Au Parc des Mamelles dans  la route de la Traversée à Basse Terre, on peut m’admirer. Si j’en ai envie bien sûr. Car je vis dans une cabane que l’homme a bâtie pour moi. Il y a des trous trous, une sorte de balcon et je peux me mettre à la fenêtre pour regarder les animaux du zoo. Tous ceux qui défilent en short devant chez moi.











 

Le plus difficile pour moi qui suis âgé, est de descendre du perchoir. Bon je comprends, les humains c’est pas futé. Mais de là à m’établir une rampe glissante comme une savonnette, ya des limites.
 Non mais, bien sûr, je suis costaud, bien portant, enfin, je suis un tantinet grassouillet d’accord. Oups, je m’accroche, mes pattes se collent au bois, c’est tout griffé d’ailleurs. Au début ça va, mais plus j’avance, plus je suis emporté par mon poi.., mon élan, plus je m’emballe. Pour ne pas me ramasser comme un patapouf, ya du boulot…

Enfin tout ça pour retrouver les copains  en bas, dans la flaque d’eau artificielle, je te jure ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour se désaltérer et laver ses aliments.

Je crois que je vais écrire au syndic, je vais me plaindre. Y connaissent pas d’autres moyens, pour les aînés. Un peu de considération tout de même, une cabane c’est un lieu d’habitation avec tout le confort autour, bon sang !

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 12:27

Pour illustrer le thème de la semaine: les outils.

Quand il a fallu vendre la maison des grands parents, nous avons tout débarrassé, tout vidé. Mais nous ne savions pas quoi faire des outils de jardin. Je suis une vraie citadine et même si un jour, j’achète la maison de mes rêves, en banlieue, pas trop loin de l’agitation de la ville, il sera trop tard. 

Tous ces sécateurs, ciseaux, pelles, pioche, balai, arrosoirs et tuyaux d’arrosage, ça ferait désordre, en attendant, dans mon appartement.

Et comme la maison était un peu à l’abandon, le temps qu’on se décide à vendre mon frère et moi, le temps qu’on trouve un acheteur, les herbes du jardin ont poussé, les feuilles, les graines ont volé chez le voisin. Qui a rouspété. Nous sommes allés débroussailler un peu, le cœur gros et sans conviction. On a sorti les outils, on a retourné la terre, tondu le gazon, ramassé des feuilles et des cailloux. On a fait semblant d’aimer ça. On a découvert qu’on aimait ça, la terre sous les ongles et le cal aux doigts, tout quoi.

Ca n’avançait à rien, il y avait juste le plaisir de faire, pas la joie du résultat. Car la nature a besoin de patience et de temps.

Nous avons eu un acheteur assez rapidement, trop tôt, enfin plus tôt qu’on ne l’espérait. Alors on a compris, il fallait abandonner, tout laisser en plan. A lui de continuer maintenant. Et on s’est dit que nos outils, pour commencer, ça aiderait bien. Alors on les a laissé, il a souri. Il s’est mis au travail.



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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 09:33

Rentrer, pour moi, c’est reprendre le collier. Les premiers jours sont éprouvants, Se remettre dans le bain, les clients, les collègues, la paperasse. Le stress, la sensation de perdre le bénéfice des vacances. Et doucement, le rythme de croisière s’installe.

Mes enfants sont  grands, en stage professionnel tous les deux. Alors plus de cartable, de liste, de cahier, de bousculade et de file d’attente à la caisse du supermarché. Plus de larmes, de goûter à préparer, de réunion parents instituteur ou professeurs. Je ne peux pas dire que ça me manque, au contraire, finies les corvées. Et pourtant c’étaient des moments de complicité, de responsabilisation. Des doutes à lever, de l’angoisse à évacuer. Des câlins, des bisous, retrouver les autres mamans copines, bavarder autour d’un café. Des résolutions, des plannings, déterminer à quoi sera consacré le mercredi. Flûte ou piano, karaté ou judo, farniente ?

Mais cette année rentrer avait une saveur particulière car durant les vacances, j’ai rendu visite à mon instituteur du CM2. Il avait quarante ans quand j’en avais dix. Il en a quatre vingt aujourd’hui. Par la magie d’un site sur internet je l’ai retrouvé au bout de quarante ans. J’avais en tête un homme génial, passionné par son métier, et l’ambiance dans sa classe était tout simplement fantastique. Il me semblait géant, travaillait en costume, portait une cravate, il en imposait.  Je le respectais beaucoup, le craignais un peu, et avec lui j’adorais l’école.

J’ai rencontré un retraité péchu, bon vivant,  souriant, en débardeur. Débordant de projets, curieux des autres, ses anciens élèves ou collègues, mais aussi les autres en général, l’actualité, le monde et sa marche endiablée. Il m’a parlé des enfants, de l’enseignement en France, à l’étranger, de la pédagogie, de sa pédagogie. Je n’étais plus l’élève craintive et admirative mais lui demeurait un instituteur. Il est encore dans l’enfance et je l’envie un peu pour ça. Il n’a plus d’obligation, n’a pas besoin d’avoir l’air docte, sérieux. Il s’est montré espiègle et taquin. Il était jeune, très jeune.

 

Si je retiens quelque chose de la rentrée, scolaire s’entend, c’est ce pouvoir de nous maintenir dans une jeunesse de l’esprit, de faire qu’on se rappelle forcément. Ce n’est pas agréable ou facile chaque fois, mais se remémorer des petits bouts de soi, fait toujours avancer.

  

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 21:23







Voila c'est mon tour, je pars en vacances et mon blog me suit bien sûr. A bientôt pour de nouvelles aventures sur le net. Bises à tous.

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 11:34





Mes photos n’ont rien d’original, un petit château, des tours, leurs reflets dans l’eau… Oui mais il s’agit de La Brède, le domaine gothique de Montesquieu près de Bordeaux. Je l’ai visité un jour de cagnard, un soleil de plomb sur une campagne inerte, paisible, propice au recueillement. Alors on imagine le grand homme écrivant : « la nature s’y trouve dans sa robe de chambre et au saut du lit ».  Pourtant Stendhal invité à la Brède prétendit que «  C’est le pays le plus triste du monde … J’ai aperçu un édifice sans façade, à peu près rond, environné de fossés larges remplis d’une eau fort propre, mais couleur de café »

 

Un édifice austère, pas de collines, pas de vallons, mais du charme, beaucoup de charme. Cela explique que l’auteur des « Lettres Persanes » lui soit resté fidèle tout au long de sa vie. C’était un terrien, il aimait la campagne et les paysans, les valeurs profondes, sincères.

On dit que les yeux reflètent l’état de l’âme,  dans l’eau distinguerait-on  la magie envoûtante d’une demeure ?   

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 20:42

Juste avant les vacances. Vous savez cet état d’esprit dans lequel on se trouve. Un grand ras le bol, un besoin de soleil et d’écouter le bruit des vagues. On alors une envie d’alpages et de forêts, d’air frais, sec et de randonnées. Alors tout nous énerve, au bureau on a tendance à bâcler, à soupirer. On compte les jours et on les coche sur le calendrier. On s’efforce de ne pas maudire les veinards qui ont déserté leur poste ou vont partir.

Quand on a prévu d’aller loin, hors de France, on établit un itinéraire, on se renseigne sur la monnaie et sur les mœurs là-bas. On se dit qu’on a de la chance, qu’on va profiter, qu’on est en bonne santé, qu’on les moyens de s’offrir de l’évasion, du rêve. On se vaccine, on peaufine son anglais, son espagnol, son chinois. Heu, peut-être pas…. pour le chinois. Mais on écorne le Routard par avance, pour se faire croire qu’on est presque des autochtones, des affranchis, des avertis.

Au bureau on claironne, à la cantonade : « moi dans une semaine, je serai sur les Keys à Miami » On prend un air snob, intéressant, on veut briller un peu, beaucoup ? auprès des collègues. Ou on se projette devant un Pastis au camping de Trifouillis-les-plages, l’air glauque tandis que l’orchestre entonne : à, à, à la queue leu leu.  A moins que Miami ne soit une destination glauque et Trifouillis le summun du chic. C’est une question de point de vue, de sous, de personne.

Il y a ceux qui ont les moyens et la hantise de l’avion, alors l’été c’est tout le temps chez mémé dans sa grande maison.

Il y a ceux qui empruntent pour s’offrir le voyage de leurs rêves, et passeront l’année d’après à rembourser. Il y a ceux qui ont acheté un petit deux pièces au bord de l’eau et qui le rentabilisent année après année sans réfléchir et sans faillir.

Il y a les baroudeurs, ceux qui crapahutent, les aventuriers, il y a les jeunes qui profitent des premiers congés sans les parents. Il y a les fous du Club Mé et  des gentils voyages organisés en général. Il y a les adeptes de vacances à thèmes : la route des vins, dans l’ombre de Chateaubriand, la gastronomie du Languedoc.

 

Et il y a ceux qui ne vont nulle part. Question de point de vue, de personne… J’en doute. Alors les vacances, le bruit des vagues, Heidi, son grand père et ses montagnes, Athènes et le Parthénon, Disney World, c’est dans la tête. Ca bourdonne, ça plafonne, ça peut rendre fou. Il faut s’occuper l’esprit par la lecture, ou l’écriture, ou internet à la bibliothèque quand c’est possible. Il faut chasser les tracas, s’aérer et se mettre en vacance. Couper le contact, la musique et le son du quotidien. Et ça vient doucement, c’est comme le ciel bleu quand les nuages s’effacent. C’est l’état de grâce, le lâcher prise, l’insouciance. C’est, pardon, ce sont les vacances !

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 21:58

Dans la communauté de Dana, le thème est cette semaine: les jeux d'enfants. 

C’est un jeu d’enfant est une expression que l’on utilise souvent pour dire que c’est facile, qu’on n’a pas besoin de se torturer l’esprit, que n’importe qui peut y arriver.

Ca peut-être une formule, une pirouette pour se donner du courage, une sorte d’élan. On pousse un soupir et on y va. On a parfois une lueur de moquerie dans le regard. Quoi ? Tu n’y arrives pas ! Mais un enfant de cinq sait faire ça. On peut le dire  en prenant un air de supériorité, en toisant l’autre des pieds à la tête, en le dénigrant. Le ton devient cassant, sifflant : «  Même un enfant saurait y jouer ! »

C’est un argument publicitaire, ça fait vendre : « regardez ce truc, ça se manipule comme un jeu d’enfant, c’est pas compliqué ». Ca permet de rassurer les anxieux, de relativiser : «  Ne te casse pas la tête, les enfants jouent avec ça tous les jours ! »

 

Mais les enfants quand ils jouent, c’est pour s’évader, oublier, s’inventer un monde, être avec les copains, se créer un univers avec ou sans les parents. C’est pour grandir, remuer, rire et se bagarrer parfois. C’est pour développer leur personnalité, leur intellect, pour s’affirmer et prendre confiance en soi. Les jeux d’enfants sont des jeux qui préparent à devenir adultes. Alors n’en sous-estimons pas l’importance.

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