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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:05

Ses yeux racontaient une histoire mais je ne savais pas lire. Avant  de raconter  « La petite fille aux allumettes » d’Andersen, aux enfants, je ne savais pas. Avant de m’apercevoir que dans leurs yeux à eux, des étincelles clignotaient  en même temps que la flamme de l’allumette dans le conte. Que ça s’en allait quand le feu s’éteignait et que la fillette se mettait à grelotter.

 

 

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 Alors j’ai compris le regard doux, penché, et les grands lacs mangeurs de visage. La lumière jaillissait  de lui, quand il était heureux. Elle s’étalait brusquement depuis le front jusque sous le menton. Sa voix était fluette, une voix malmenée par  une chimiothérapie dans l’enfance. Le cancer avait été un incident de parcours.  Ce n’était pas le souvenir de cette période qui obscurcissait ses traits et ses yeux régulièrement. Dans ces moments, c’était plutôt comme si la lune s’interposait entre la terre et le soleil. On avait très froid d’un coup. On apercevait l’extrémité calcinée d’une allumette dans sa pupille.  

Il aimait nos réunions, nos dîners, et s’asseyait sans un mot dans un fauteuil dès son arrivée quand nous l’invitions. Il ne participait pas aux conversations, n’aidait pas au service.  Il restait posé là, paisible, engourdi dans nos vies. En réalité  il prenait des forces, se nourrissait de nous, de nos liens intimes. Il se créait une famille. Il partait quand il avait fait le plein. Il irradiait.

J’ai su un jour qu’il avait eu un frère.  Qu’un fermier l’avait trouvé dans son champ, sous la roue du tracteur. Un suicide apparemment. J’ai su que nous étions sa famille.

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 14:20

Il avait d’abord demandé que l’on réduise ses horaires. A dix huit mois de la retraite, il avait tous ses trimestres, alors il pouvait se permettre de lever le pied. Le mardi c’était bien, il avait cessé de travailler le mardi. Il avait repris la guitare, des répétitions, des spectacles pour les amis et la famille. Il avait rangé ses placards et ses armoires, s’était débarrassé du superflu. Il s’était allégé.

Il s’était laissé pousser les cheveux afin de retrouver ses années bohême, ses années yéyé, plaçant ses cheveux gris en un catogan. S'était mis à sortir, de musées en expositions, de salles de cinéma en représentations au théâtre. Il fréquentait les bals costumés, choisissant ses costumes avec délectation comme un  enfant. La retraite, ça se prépare, déclarait-il.

 

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Il perdit ses deux parents en peu de temps, réalisant que la vie est courte, il faut en profiter vite, là, de suite. Alors il souhaita réduire son emploi du temps, encore. Ce qui fut refusé. Soit il partait en préretraite, soit il travaillait. On ne pouvait à la fois le garder, et employer quelqu’un d’autre. Il en perdit l’appétit et le sourire. Il maigrit, son visage devint inexpressif, crayeux.  Comme chez un clown triste, on distinguait la bouche,  les yeux tombants, et les deux sillons encadrant le nez. Les rides avaient disparu comme liftées.

Il se prétendit malade durant quelques mois, puis la médecine du travail le convoqua. On somma la direction  d’aménager ses horaires, un moment. Mais quatre mois avant la date de sa retraite effective, il n’y tint plus. I l remit sa démission et l’obtint. Il était ravi, soulagé, apaisé. Les rides à son front reparurent, témoignage du temps parcouru jusque là, gage de celui qui restait à couvrir.

 

Il recommença de sortir, vendit la maison des parents, tondit le jardin de la belle-mère. S’occupa des impôts, fit des travaux dans sa maison de campagne. Puis il s’installa dans la routine, promenant son catogan de mousquetaire fatigué et sans panache.

Tous les après midi, vers quinze heures, on peut le croiser sur un banc du jardin public. Il s’ennuie.

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 14:40




Gaby a cinquante quatre ans. Elle est dépressive et c’est la faute à sa vie. Il y avait un père autoritaire, une mère soumise et Gaby au milieu. Gaby dévouée, inhibée, annihilée. Depuis toujours. Ca c’est arrêté l’année dernière quand les parents sont partis. Gaby s’est retrouvée seule avec le vide. Ca ne remplit pas une existence le vide. Gaby  ne s’est jamais demandée ce qu’est la vie et si ça servait à quelque chose de la combler. Elle faisait les courses et supportait les jérémiades, elle ne pensait à rien d’autre.

Elle a toujours été coincée sexuellement, les propositions des hommes claquaient comme des affronts. Alors ils se sont détournés, même les plus courageux, les plus persévérants.

Les amies de Gaby ont son âge et ses idées. A plusieurs elles se soutiennent.  Il y en a une qui habite en France, à l’étranger. Elle a une autre mentalité et des projets, un mari, des enfants. Elle ne se morfond pas dans un trou perdu de Bavière. C’est un paradoxe mais il est plus facile de lui confier ses soucis au téléphone, que de s’adresser aux copines en tête à tête. Parce qu’elle ne voit pas, elle devine seulement. Ca préserve la dignité, ça évite l’humiliation. De plus, elle a du recul, elle apprécie mieux la situation, elle réagit, elle s’étonne, elle s’énerve. Elle oblige Gaby à réfléchir.

 

Le problème de Gaby aujourd’hui, c’est son travail. Avec la crise tout s’est compliqué et elle risque sa place. A son âge, en Allemagne normalement on ne peut plus la licencier. Mais il faut que l’entreprise ait signé la convention, ce qui n’est pas le cas. Alors on la harcèle, c’est sournois, c’est vicieux. Ils ont commencé par diminuer son temps de travail, d’une journée puis deux. Pendant dix huit mois, elle aura une compensation versée par l’état, ensuite plus rien. Comme elle travaille moins, on a collé des heures supplémentaires à une collègue. Logique, non ! Et vexant. On lui a demandé de peaufiner son allemand. Parce qu’on a crée une nouvelle langue allemande; c’est l’ancienne revisitée. Et Gaby ça la gonfle, vous imaginez vous, un nouveau français avec des mots au goût du jour. Et d’autres mis au placard. Elle s’est plainte au chef. Elle aurait pas dû. Ca n’a pas plu. Elle a intérêt à se surveiller, à prendre sur elle, sinon…

Sinon, pour se défouler Gaby, elle a le yoga. Et l’amitié. Quand le stress monte et que ses yeux s’embuent, que les médicaments ne font plus d’effet, elle s’offre un billet de train pour Paris. Parce que parfois, la copine au téléphone, ça ne suffit plus. Il faut un contact physique, des embrassades, des bras autour des épaules.  Quel bien fou ça fait !  Pour tenir bon et reprendre des forces et que la prochaine brimade glisse sur la peau sans toucher l’âme. Jusqu’à quand ?   

 

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 20:07



42 - du 09 au 22/06 - A compléter + mots imposés (Virginie Edensland)

A partir de la courte phrase "IL ETEINT LA LUMIERE (...) ET FERMA LA PORTE LENTEMENT (...)", il s'agit d'écrire un texte qui viendra s'insérer dans les ... (il y a donc deux parties à écrire), en incluant les 7 mots suivants (les verbes peuvent être conjugué, comme toujours) :

fenêtre, vent, changer, rester, ramasser, corné, dehors.

Le but est de développer le plus possible... sans que cela devienne lourd pour autant.
Au plaisir de vous lire !

 

 

 

Il éteint la lumière et s’approche de la fenêtre ouverte, regarde le ciel  où filent des étoiles chassées par le vent. Il resserre les pans de sa robe de chambre, il tremble un peu. A quatre vingt sept ans, il vient de retrouver l’amour. Bien sûr, il a veillé Eliette jusqu’à son dernier souffle, jusqu’à ce que la maladie de Parkinson ait eu raison de sa raison. Elle est partie l’an dernier, elle demeure le grand amour de sa vie, le plus constant, le plus solide, le plus constructif. Celui qui fait exploser le cœur et battre le sang dans les veines. Aujourd’hui cependant, il a autre chose à vivre et il reste peu de temps. Avant qu’on ne ramasse ses os desséchés d’arrière grand père et qu’on ne les fourre dans une boîte. Alors ce qu’on pense, ce que veulent les autres, il s’en fout. Les comptes il les rendra à Eliette au ciel, à elle seule.

Il doit vendre la maison pour ce qui l’attend ailleurs, avec l’autre, la jeune. Ce sera plus simple, une grande maison avec un jardin et une terrasse. Pour son petit, à elle. Il pense au déménagement, cette corvée. Personne ne viendra l’aider, les enfants sont vieux, soixante ans, ils  ne comprennent pas, ils sont outrés. Il repense à cette fois où Jacques  le flanqua dehors, ouste papi, vis ton délire, mais nous, on ne veut rien savoir.  Et il ferma la porte lentement comme pour contenir sa rage de « jeune » offensé.

 

Il fera venir le fils des voisins et sa camionnette. Il aidera comme il pourra. Il portera sa ceinture de contention, il faudra soulever le lit et la grosse armoire une fois vidée. Et la bibliothèque, tous ces livres aux pages cornées, que doit-il en faire ?

Une larme glisse le long de ses lunettes, il frotte son crâne chauve, se racle la gorge. Il s’éloigne de la fenêtre, il était temps que quelque chose change.  Temps de fuir les commérages, les regards noirs et par-dessous, les moqueries parfois. Parce qu’ils ne se doutent pas qu’il remarque, qu’il observe, qu’il comprend. Qu’il entend  malgré ou grâce à son sonotone, ce qu’on chuchote tout bas. Que ça l’atteint un peu, pas trop, pas assez pour renoncer, pour faire plaisir à la société.  Il a un ordinateur et il note tout ce qu'il ressent , oui monsieur, pas encore dépassé pépé! Et ça soulage et ça apaise.
Ca choque la différence d’âge, il l’admet. Et les petites culottes que certaines ont cru apercevoir derrière un rideau. Elle, la remplaçante, l'intrigante, a quarante cinq ans, un fils de dix ans. Elle veut profiter de sa pension, le temps que ça durera, il n’est pas dupe. Et après?



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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 15:51

C’était un dimanche à midi. Nous savions que le service serait ralenti. Les serveurs avaient des consignes : on trotte à petits pas comme les ballerines du Bolchoï le samedi soir, et on traîne comme des limaces le dimanche. Alors nous pensions que le repas serait tranquille, que le patron prendrait son temps et que nos estomacs se dilateraient doucement.

On venait de nous servir les hors d’œuvre quand une voix résonna dans mon dos. Une voix aigue, surexcitée :

-         Oui, ici, ce sera bien.

-         Je vous sers un cocktail maison ?

-         Ouiii, un cocktail maison !! Et apportez-moi la carte s’il vous plaît.

J’avais reconnu le timbre, le cri aigrelet et j’étais figée sur mon siège telle une statue de sel. Je me disais que de dos, un peu tassée derrière le haut dossier de mon siège, elle ne me reconnaîtrait pas. Et je serrais les fesses, coinçais le souffle dans ma gorge. Je tentais de respirer  à petites bouffées mesurées, comme on le voit faire dans les BD, aux indiens fumant le calumet de la paix. Mais dans ce cas précis, il s’agissait du calumet de ma paix. Et je lançais un regard apeuré vers mon mari et mes enfants. Je leur intimais de se taire, de cesser de faire crisser leurs fourchettes. Qu’ils reposent leurs verres !  Il n’y avait plus d’eau fraîche ? Eh bien tant pis, on ne boirait pas. EVITONS DE NOUS FAIRE REMARQUER.  

-         Mme D., oh la vilaine, je vous ai reconnue, vous vous cachez hein !!

Ca y était, c’était foutu. J’aurais à me retourner, vers le chapeau fleuri qui ballottait  sur le chef de Mme Hardy. A sourire et saluer, d’un signe discret de la tête.

J’avais eu un bonjour enjoué et même un coucou de la main. Ca n’avait pas suffit. Elle exigeait davantage. Elle demandait un public, de l’écoute, de l’attention et des applaudissements. Je nous imaginais tous les quatre, battant des mains à en abîmer nos paumes et hissant une banderole au nom de la vedette, jetant des confettis, hurlant le nom de l’idole.  J’avais soupiré et répondu, par politesse :

-         Bonjour Mme Hardy.

-         Bonjour Mme D., le monde est petit hein ! C’est votre famille avec vous ?

Elle parlait fort, lentement, articulait comme une actrice de théâtre, ménageant ses effets, soignant sa diction. Et nous devenions les partenaires, les vis-à-vis.

Elle nous avait sortis du public s’inspirant des humoristes qui choisissent une tête de turc au premier rang et l’épinglent à longueur de spectacle.

-         Je vous présente mon mari et mes enfants.

-         Boujour monsieur, Bonjour toi, comment tu t’appelles ?

Elle se déplaçait avec  une démarche de louve, inquiétante, prédatrice, massive :

-         Et bien dîtes-moi Mme D., vous m’aviez caché que vous aviez une famille. Et ils sont beaux, oh la coquine ! Et vous monsieur, il est beau votre mari. Oh la coquine !

-         Mais au travail vous savez, je n’ai pas vraiment l’occasion de vous parler de ma famille !

-         Oui, c’est vrai vous avez raison, vous avez de la chance… Et oh, mademoiselle la serveuse, où êtes-vous ? Et ma commande ?

Elle avait regagné sa table affamée. Avait réclamé le patron et pour elle, rien que pour elle, il était apparu soudainement. Pour elle il faisait du zèle, il obéissait sans discuter et donnait des ordres et on s’activait, on s’activait. Pour la satisfaire et la faire taire, la contenter et la calmer, et accélérer le service, se débarrasser de sa présence encombrante avant que la clientèle ne fuie.

Il y eut un silence. Mme Hardy déjeunait. Je ne la voyais pas mais je devinais sa main alerte, sa mâchoire gloutonne, son œil rond. De temps en temps elle gloussait :

-         Et le sel, où avez-vous mis le sel ?

-         Je peux ravoir un peu de bouillon ?

-         Vous direz au patron que c’est délicieux !

Nous commencions de respirer, de nous dire que la torture avait pris fin. Nous discutions agréablement entre nous. Nous oubliions Mme Hardy. Et nous sursautâmes :

-         Quoi, je vous fais rire ! C’est pas parce vous avez une bague grosse comme un diamant que vous avez le droit de vous moquer de moi ! Vous êtes mal élevée, madame !

Ca lui avait pris comme ça. Parce qu’inévitablement on l’avait remarquée aux tables voisines, qu’on souriait, qu’on se moquait. Et elle n’était pas sotte Mme Hardy, elle n’était pas aveugle, elle avait juste une conception particulière de la société et de ses codes. Elle était sur la piste d’un grand cirque et elle en faisait le tour, avec son chapeau claque, ses chaussures trouées et son nez rouge. On devait rire et s’esclaffer, s’amuser de  son show, non de sa personne.

-         Oui madame, c’est à vous que je parle. Vous êtes une malpolie. Et vous avez un fils en plus. Quelle éducation !

Notre voisine risqua un regard apeuré dans notre direction. C’était un appel à l’aide, un au secours à peine voilé. D’autant que le patron s’était réfugié en cuisine. Mais nous nous sommes montrés lâches, rentrant les épaules, le nez dans nos assiettes, redoutant la colère de Folcoche. Et je gageais que ses yeux noirs envoyaient des scuds, ses mains courtes et grasses brassaient du vent. Ses pieds battaient une mesure amplifiée par la rage. Nos voisins n’eurent qu’une porte de sortie : payer l’addition, s’en aller, vite, vite.

Et l’air redevint respirable, Mme Hardy se détendit un peu. Le bruit de ses talons fit place à un hennissement de plaisir. Elle réclama la carte des desserts.

 

Plus tard, nous avons essayé de quitter les lieux discrètement car nous ne pouvions attendre qu’elle s’en aille avant nous. Nous étions obligé de passer devant elle, de la frôler pour gagner la sortie. 

-         Au revoir Mme Hardy !

Elle s’époumona :

-         Au revoir ma poupée, à bientôt à la boutique. Nous avons un secret maintenant. Ce restaurant, c’est notre secret !

Elle se trémoussait sur son siège et la dernière vision que j’eus d’elle ce jour-là fut un panty blanc en transparence, sous un long jupon noir, tandis qu’elle étendait la jambe à notre passage.              

 

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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 21:23

Madame Hardy est une personne très expansive. Elle parle haut et fort. Sa voix est flûtée, perchée et s’évade parfois dans les pleurs. Ce ne sont pas des pleurs mais des gargouillis, des gloussements rentrés. Elle pleure un peu pour le bonheur d’être consolée par une âme charitable. Et beaucoup pour occuper sa solitude. Elle porte un beau chapeau bleu foncé à rebord avec du tulle autour et une grosse fleur blanche sur le côté. Elle monopolise l’attention des passants. Elle les prend par le bras, cligne de son oeil rond, prend les femmes  à témoin, s’extasie sur leurs robes ou leurs chaussures. Elle sermonne si un décolleté lui semble trop plongeant. Elle ponctue ses phrases de « oh la coquine ! Je vais  faire guili guili ! » et ajoute « Que va dire votre mari ! ».  Elle virevolte puis s’arrête, avance une bouche lippue, fronce le nez. L’œil roule dans son orbite, la main voltige au-dessus de la tête. Mme Hardy  évoque son âge tout à coup, elle raconte les tracas de sa ménopause et éclate: Je suis une grosse dondon !

Elle se plaint d’une voix éraillée : ma tante est très malade, vous savez, je vis un moment très difficile. Et elle sursaute, se hisse sur les talons de ses chaussures, dévoile des mollets grassouillets. Elle s’esclaffe : c’est mon anniversaire aujourd’hui, c’est ma journée ! A peine lui a-t-on répondu : alors, joyeux anniversaire, Mme Hardy !  par politesse et avec indulgence, qu’elle s’écrie : Merci!, reconnaissante. Son teint s’illumine, ses joues rosissent, ses pupilles lancent des flammes. Et la torpeur la reprend, la détresse, l’angoisse. Elle se tasse, elle soupire : ah ma pauvre tante ! Son cou est luisant de sueur, sa poitrine replète se soulève. Elle déprime bien sûr, par moment, elle oublie son traitement, jette ses  médicaments aux ordures. C’est pourquoi elle est imprévisible et son comportement nous inquiète autant qu’il prête à rire.

 

La Couronne d’Or est un  restaurant chinois de l’Avenue Jean Jaurès à Paris. C’est un peu notre cantine. Sa spécialité, ce sont les brochettes et la fondue chinoise. Nous y apprécions le calme, l’aquarium et ses poissons énormes et voraces. Le coin dévolu à Boudha nous fascine et a quelque chose de magique. C’est peut-être dû aux baguettes d’encens et aux offrandes sans cesse renouvelées. Des paravents en bois laqués et incrustés de nacre séparent les tables créant une intimité bien agréable. Le seul bémol est le zèle un peu trop évident des patrons à nous servir, à se débarrasser du client rapidement les soirs d’affluence. Mais le jour où nous avons rencontré Mme Hardy à la Couronne D’Or, à une table voisine de la nôtre fut mémorable.

A suivre....

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