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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 08:00

Thème libre, pour ce jeudi en poésie chez Cétotomatix pour les Croqueurs de mots

 

cerisiers 

 

Elle réussit chaque année

A  convoquer ses vieux  amis

Qui,  noueux, tremblants et usés

Nous bombardent de confettis

 

Il s’agit de dire aux passants

Combien la vie est une fête

Et de compter avec le vent

Qui décoiffe toutes les têtes

 

Alignés, fiers comme à la noce

Ils visent le trottoir et l’asphalte

Joyeux, polissons et véloces

Ils ne s'accordent aucune halte   

 

Des boutons arrachés aux  branches,

Jonchent les  pieds des cerisiers

L’hiver croit tenir sa revanche

Sur un printemps bien installé

 

Un moelleux amas de pétales

Amortit chacun de nos pas

Le long d’un trajet  rose pâle

S’unir au temps avec éclat !

 

 

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 08:00

 

Ce jeudi en poésie chez Cétotomatix pour les croqueurs de mots: thème "oeufs "ou "eux"

 

amants

Rné Magritte: Les Amants    

 

Leur baiser sur la toile est froissement de chiffon

Le visage de l’amour n’est que trait de crayon

Et pinceau appliqué sur des ombres voilées

La morsure des lèvres pudiquement masquée

Se révèle pourtant ardente et fusionnelle

On devine les yeux, toutes ces étincelles

Sous le drap blanc et gris, sous les creux, dans les plis

Faut-il que l’amour fou se vive à l’abri ?

Libérant des pulsions, attisant des passions

Dont l’aveuglement décuple les sensations

Ils semblent anonymes mais on les reconnaît

Une robe carmine et un costume épais

La rondeur d’un bras nu, le noeud d’une cravate

Il est homme ingénu, elle est femme écarlate

Personnages ordinaires, toi ou moi, tous les deux

Cimentés l’un à l’autre, dans les rues ce sont « eux »

 

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 08:00

 

Sujet libre pour ce jeudi piloté par Martine:

 

 08-01-2014-4459.JPG

 

 

Telle une vedette incognito

Il se fait beau pour la photo

Se montre d’humeur agressive

Tout en prenant des poses lascives

Etend les bras, hausse le buste

Se donne de grands airs d’Auguste

Tournant avec désinvolture

Comme un modèle de haute couture

Que l’on admire son jabot

Que  l’on repère son chapeau

Et si par mégarde on oublie

D’envier les plis de son habit

Il occupe le paysage

Souffle le vent dans les visages

 Déploie le drap de son manteau

Ce lourd tissu aux reflets chauds

Dont le photographe ébloui

Capte les nuances  et la magie 

 

 

 

 

 

 

 

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 08:00

 

 

 08-01-2014 2729

 

Au crépuscule quand survient le silence

La nuit s'étend, impénétrable et dense

De l'encre noire, un lourd miroir de laque

Satine  l'eau, et la lune s’y plaque

Réfléchissant les hôtes de la berge

Doubles troublants, que les marais hébergent

Les herbes folles qui se pressent  au bord

Filent sur l'onde, étranges météores

Et dans le ciel les nuages s’élancent

Noirs et fumants, enchevêtrés, immenses

Tandis qu’au loin, vaincu, l'astre mourant

Emplit le  ciel de ses  larmes de sang

 

 

 

 

 

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 08:00

 

maison-toulouse-fev-2014-036.JPG

 

Dans le ciel gris de février

La nature se poudre le nez

Un léger blush dessus les branches

Qui sous le poids des années penchent

La brise comme un pinceau de soie

Couvre de paillettes le bois

Le dernier assaut de l’hiver

Le  givre sur la rosée, pervers

Peine à glacer les boutons blancs

Semés nombreux, par le printemps

Et tous ces ligneux  bourgeonnant

 Graciles et tendres adolescents

Ces nœuds, ces écorces blessées

Aux feuilles courtes ébouriffées

Ont les armes de la jeunesse

Du renouveau goûtent l’ivresse

 

 

maison-toulouse-fev-2014-035.JPG 

 

 

 

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 10:00

 

 

E-P.jpg

Mary Cassatt, Enfants jouant sur la plage

 

Assises sur la plage, elles se donnaient le dos

Attelées à l'ouvrage,  elles se moquaient des flots 

Têtue nue, ruban sage,  elles étaient le portrait

De l’insouciance offerte aux chaleurs de l'été

 

Leurs petits bras dodus se poudraient de soleil

Et de vent et de sable, et toutes deux pareilles

A de ronds coquillages sur la grève échoués

Elles chiffonnaient la nacre de leurs tabliers.

 

Le visage crispé et rougi par l’effort

Et les cils abaissés comme l’enfant qui dort

Elles créaient des images qu'elles délayaient  dans  l'eau

De curieux paysages se noyaient dans leurs seaux

 

Elles ne  se souciaient guère de la course des voiliers

Ni de leurs mâts dressés, de leurs ailes déployées

Absorbées par les jeux des enfants de leur âge

D’un drôle de  navire elles formaient l’empennage

 

 

 

 

 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 08:00

Pour le défi 117 chez M'amzelle Jeanne : jeudi libre, en poésie.

 

Aristote.jpg

 

Aristote le Sage,  distingue les vivants

Qui jouissent des plaisirs, des bonheurs de l’instant

Les vertus de la pluie, les caprices du beau temps,

Et profitent des étapes ponctuant le voyage

Qui mène les enfants aux confins du grand âge

Pour eux chaque seconde est capture  précieuse

Ont-ils suivi le vol de ces mouettes rieuses

Dont les battements amples et le cou étiré

Sont manœuvres et feintes  vers la proie repérée ?

Ont-ils appris à lire les ouvrages des Dieux ?

On voit tant d’étincelles s’allumer dans leurs yeux !

 

D’autres, tout près de soi, ont  déposé les armes

Et leurs journées s’étirent, monotones et sans charme

Comme écrasés au sol, empêtrés dans la glu

Ils errent, chancelants, ébrieux et sans but 

Pourquoi empruntent-ils aux spectres leur démarche ?

Quelles désillusions  entravent donc leur marche ?

Ils sont déjà mourants  dans des habits de deuil

N’osent s’éloigner des portes dont ils passent le seuil

 

Les plus entreprenants s’en vont prendre la mer

La belle  langue  bleue ne conte pas de chimère

Une fois embarqués et face aux éléments

Dans les creux de la houle et ses miroitements

Ils lisent en eux-mêmes ; paysages et lointains

Déposent  des secrets  dans le cœur des marins

Partir au bout du monde et son âme quérir

Obsède ces vagabonds aux multiples désirs

Naviguer sans attache, s’ouvrir à l’aventure

Oublier les saisons, s’enfoncer dans l’azur

Puis accoster au port, en bravant les tempêtes

Et s’ancrer dans la terre, des souvenirs en tête

Enrichis de trésors que chacun leur envie

Ces voyageurs se plient aux hasards de la vie

Faut-il craindre le sort, redouter le destin

Quand les constellations vous tracent le chemin ?

 

 

Citation d’Aristote : « Il y a trois sortes d’hommes, les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 08:00

 

Thème libre pour le défi 116 de ce jeudi en poésie chez Jill Bill

 

 

Canada-1.jpg

 

L’Europe  est un conte de fées

Routes,  villages et  clochers

Montagnes, lacs et rochers

Sont de vrais décors de poupées

Il suffit de tendre le doigt

La vie est à portée de bras

Les splendeurs tournées vers le ciel

Ont des beautés artificielles

Et même les steppes de Tchekhov,

Dont l’immensité apostrophe,

Sèches ou herbeuses, discontinues

Qui vers la Caspienne  se ruent,

N’ont pas l’étrange profondeur

Des paysages de chasseurs

Que l’on rencontre au Canada

Et que l’on soit poète ou pas

Sondant  les âmes et les ardeurs

De l’Europe on loue la grandeur

Mais là-bas dans ce monde nu

Où s’enfoncent bien des vertus

L’homme se mêle à la nature

Devient squelette, pierre ou bouture.

 

Canada-2.jpg

 

 

Poème librement inspiré  du «  Journal d’un lecteur » d’ Alberto Manguel chez Actes Sud

 

 

 

 

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 08:00

Défi 115 pour ce jeudi en poésie chez Cétotomatix : hasard

 

 

Magritte.jpg

René Magritte: Les Charmes du paysage

 

 

Un lieu, un coin, un paysage

Courir les champs après l’orage

Les bottes humides de rosée

Sourire au ciel bleu délavé

Nager sans but loin de la plage

Nue dans les vagues, bonheur sauvage

Plonger encore dans l’eau salée

Ensevelir de noires pensées

Redevenir une enfant sage

Jouer à des jeux de mon âge

Oublier ce fusil , danger

Dont l’ombre ne cesse de me narguer

Cueillir du liseron sauvage

Le délivrer de tout branchage

L’assembler  en  gracieux bouquets

Et l’univers, redécorer

Quand le hasard crée  des images

 L'esprit, douteux vagabondage,

Se laisse volontiers hanter

Et fuit tout cadre imposé

 

 

 

 

 

 

 

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 08:00

Au Musée Marmottan Monet à Paris, se termine l’exposition « Les soeurs de Napoléon, trois destins italiens », qui me fournit le prétexte de ce jeudi en poésie.

 

 

 

paulinebonaparte.png

 

De Pauline l’aimée, on loua la beauté

 En  Vénus de l’Empire, adorée, convoitée 

Elle éblouit la cour, organisa des bals,

Coquette et infidèle, elle eut une fin banale

Renonçant  à Paris, à toutes ses folies

 Rejoignit l’Italie et Borghese, son mari.

 

 

 

 

elisa-B.jpg

 

 

Elisa, la première, tint salon littéraire

Adapta en Toscane, le Code  de son frère

Mécène éclairée, vint en aide aux artistes

La chute de l’Empire lui fit quitter la piste

Des faubourgs  parisiens et de leurs influences

Et l’archéologie combla son existence

 

 

 

 

 

 

Carolinebonaparte.png

 

Caroline, la cadette, était fort ambitieuse

Appréciait de l’Empire les perles, les pierres précieuses

A Paris ou à Naples, décorait avec goût

Chacun de ses Palais, se passionnait de tout

Ingres ainsi que Gérard firent de beaux portraits

De cette altesse pulpeuse, raffinée et gâtée

 

 

 

Toutes brillèrent dans la lumière du grand frère

Education racée, maintien, démarche altière

Femmes de lettres et esthètes, joyaux de Cour

Ambassadrices, découvreuses,  troubadours

Puis s’éteignirent comme lucioles au petit jour

Ombres de l’Aigle pâle et vaincu, de son amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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