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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:00

Jeudi en poésie chez Jeanne Fadosi Fadosi : concret

 

 

caillebotte.jpg

Caillebotte: Canotier ramenant sa périssoire ( 1878)

 

A l’instant clair où l’onde se pare de reflets

Un  soleil vif déploie sa tunique mordorée

S’empare du feuillage et longe le rivage

Comme un athlète fend la rivière à  la nage

 

La saison est discrète, on ne peut affirmer

 Si l’éclat du printemps tiédit la matinée

Ou si l’été caresse la peau avec  le vent 

 Dorures sur la berge, automne débutant ?

 

Il ramène sa barque, douceur et geste lent,

Rouillée et pivotante, elle découpe  le temps

L’eau plisse sous la charge comme un tissu froissé

 Présenté aux pieds nus  du  mince canotier

 

C’est  le bonheur  du peintre qui s’exprime en secret

C’est plus qu’un paysage,  un univers concret,

Emotion, connivence, si belles à partager

Quand le talent rencontre l’âme en liberté

 

 

 

 

 

 

Les

 

 

 

 

 

 

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 08:00

 

anniv-lanie-084.JPG

 

Défi  114  chez Jeanne fadosi pour ce jeudi en poésie : imaginaire.

 

Etretat, ses falaises dans la craie et le vent

L’aiguille sous la pluie, le vol des goélands

Grimper et s’acharner, les oreilles brûlées

Agripper son bonnet, buter dans les terriers

Dominer du regard, le golf et les embruns

Le ciel à l’horizon  coupant la mer, en vain

Téméraires et obtus,  certains narguent les vagues

Persuadés que la mer leur fait une de ses blagues

N’écoutent pas la plainte sifflante, renouvelée

Des galets fracassés  par  les hautes  marées

La bave énamourée d’une mer démonstrative

Fantastique explosion,  puissance   érosive

Au milieu du sentier, longeant les barbelés

Envoûtée et  grisée, je me prends à rêver

Si je pouvais planer, indifférente, ailée

Et le crachin, la houle, de mon œil rond défier….

 

 

 

 anniv-lanie-056.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:00

 

 

Photo-0003 (2)

 

Les couleurs se retirent  du ciel de Paris

Les oiseaux, tout là-haut, ont des griffes d’argent

Et  déchirent la nuit d’un trait de métal blanc

Echappant à  Noël,  à la foule, à ses  cris

 

Place de  la Concorde, aux rumeurs du marché

Aux illuminations, aux phares des voitures

La tranquille Obélisque dérobe sa  figure

Et hausse vers les cimes  la pointe de son  nez

 

Afin de  l’observer qui tutoie les étoiles

Je saisis mon smartphone, piégeant sa silhouette

Juste à l’instant où Râ, à l’horizon projette

Les lueurs moribondes de ses  tout derniers voiles

 

Et puisque je suis là pour me joindre à la foule

Je gagne l’avenue, m'oublie parmi ces gens

Les branches de la nuit ont de grands bras plongeant

Dans les nuées violettes où leurs ombres s’enroulent

 

 

Photo-0010--2-.jpg 

 

 

Petit clin d'oeil à  ABC et à ses "avaleurs de vie photographes"

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 10:00

035.JPG 

 

 

Matins glacés, automne frileux

Ciel recouvert de coton bleu

Mes bottes bruissent sur le tapis

Déroulé au sol par la pluie

 

Midi poudré, soleil doré

Le nez au vent, les mains givrées

Je suis sous le charme de la ville

Auréolée de  feuilles graciles

 

Les marronniers dans la lumière

Ont des guirlandes éphémères

Dont la chute bercée par Eole

Amuse les enfants de l’école

 

Décembre mêle avec aisance

 La joie, les fêtes, l’exubérance

Au classique renoncement

D’un mois d’hiver se dépouillant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 20:00

 

automne.jpg

 

J’ai mis Novembre dans une boite en carton

C’est une idée que l’hiver m’a soufflé

Le couvrir de papier, coller ton nom

Sur le bolduc dont je l’ai entouré

 

C’est un présent que j’ai pour toi choisi,

En plus des souhaits que tu as formulés

Je sais bien sûr que tu seras surpris

Que la saison t’habille de cap en pied

 

J’imagine ta hâte et ton ardeur

Défaire l’emballage, t’obliger à

Soulever le couvercle avec lenteur

Et faire que Novembre  s’empare de toi 

 

Brume automnale dans  tes yeux éblouis

Morsures  du vent  sur ton visage rosi

Terre de soleil  dessus tes joues bleuies

Dans tes cheveux, pluie de flammes roussies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 08:00

Défi 111 chez Eglantine: chaises, exploré en poésie

 

Image4

 

Le monde est là, dessous la table, car je l’invente

Je le construis  d’après  les rêves qui me hantent

Je me faufile entre les pieds d’un jeu de quilles

Puis je m’arrête, pour la photo, voyez ma bille

 

C’est dans l’odeur de bois ciré et d’encaustique,

Dans la poussière où je pratique ma gymnastique

Dans cet enclos pour chat des villes, doux et feutré

Que je conçois de grands chemins de liberté

 

Je me raconte des histoires de brigands

Une souris de pacotille entre les dents

 Et la tête au travers des barreaux  de ma geôle

Je me surprends à roucouler plus  que je ne  miaule

 

Toutes les chaises qui parcourent mon territoire

 Tous les obstacles dressés sur  mon sentier de gloire

Sont le décor dans lequel je soigne mes névroses

Je me blottis au milieu d’eux, je prends la pose

 

 

 

Image5 

 

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:06

 

Photo 007-copie-1

File d'attente devant le Musée de la Reine Sophie à Madrid

 

 

Elle se forme par tous les temps

Et rien ne brise son élan

Esquif balloté par  la houle

Elle se constitue dans la foule

 

Elle avance à tous petits pas

Elle trépigne quelquefois

Elle serpente, en rangs serrés

Ses mille-pattes prennent le frais

 

Elle sursaute et s’impatiente

Claque des dents ou bien s’évente

Mais en hiver comme en été

Porte son flot déterminé

 

Accepter de battre le pavé

Par la bruine être transpercé

Rôtir sous un soleil de plomb

Et assouvir une passion

 

Découvrir une œuvre, un artiste

S’ouvrir au monde, entrer en piste

Approfondir ses connaissances

Apprendre est une réelle jouissance !

 

La file ondule, elle s’allonge

Et cette obsession qui la ronge

Dans un langage universel

Signe un fort  besoin culturel

 

 

 

 

 

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 14:11

Défi 110 chez les croqueurs de mots pour ce jeudi en poésie : éclabousser.

 

 

saule-vert.jpg 

 

Il s’est imposé sur la toile

Comme une muse qui vous obsède

Le tronc offert dessous des voiles

Manipulés par  un vent tiède

 

Ses bras ont envahi l’espace

Comme d’innombrables tentacules

Qui, ondulant, pleines de grâce

Charment, de l’aube au crépuscule

 

Il semble frêle, il est orgueil

Et se tient droit malgré la charge

Il ploie sous  un manteau de feuilles

 Aux pans voluptueux  et  larges

 

Ensorcelé par ses manières

Monet l’a pris dans ses pinceaux

Eclaboussant de sa lumière

Giverny, son jardin, ses eaux

 

Saule-v.jpg

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 10:00

 

20-janvier-2013-5032.jpg

 

Elle jette dans le fleuve ce  feu qui la nourrit

Incendiaire, pétillante, elle vit son heure de gloire

Se mire comme Narcisse jusqu’au bout de la nuit

Et cherche son reflet, se tordant,  doux espoir

 

Elle manie les contrastes, s’enveloppe d’orange

Tremblote sous le vent et se couvre d’écarlate

Se pare de filets d’or que l’eau, sous elle, arrange

Quand derrière les nuages, au loin  l’orage éclate

 

Elle brode sous mes yeux, croise des fils de coton

De petits point serrés sur une trame liquide

Des carreaux de lumière filant  à l’horizon

Pour combler tout ce bleu, tout cet espace vide

 

Elle longe les berges, ondule à s’étourdir

Charrie sur son passage de sombres  rubans de soie  

Postée sur l’autre rive, je ne veux plus partir

On dirait que  l’automne se tortille pour moi

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 13:37

 

Photo-0023.jpg

 

Elle paraissait perdue dans le ciel de novembre

Comme oubliée du temps, accablée par l’usure

Un vent sec et glacial s’infiltrait dans les chambres

Où les tapisseries prenaient la moisissure

 

Sa façade érodée laissait à voir la pierre

Telle une vieille dame fardée d’un geste malhabile

La chair rose et craquelée et pourtant l’allure fière

D’une coquette poudrée qui se rendrait en ville  

 

Et devant son balcon tout recouvert de rouille

Un amoureux transi aux airs de troubadour

 Balançait son feuillage, comme un peintre barbouille

Une jolie manière de lui faire la cour

 

Les volets grands ouverts qu’on voyait à l’étage

Dénonçant au regard des fenêtres hautes et claires,

Semblaient des bras offerts ; quel beau marivaudage 

Lorsque l’amour surgit et qu’on ne l’attend guère !

 

 

 

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