30 mai 2016
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08:00
Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. On ne cherche pas à savoir si le jour se lève ou s’il s’achève, tout ce qu’on voit c’est que le soleil est posé dessus et qu’il s’étale. Il semble dépasser le cadre et vouloir étendre ses rayons à l’extérieur. Ou alors il accroche le spectateur et l’entraîne avec lui jusque derrière les arbres et l’aveugle. Attraction, rejet, on ferme les yeux malgré soi. On les ouvre de nouveau, les remplit de turquoise, d’orange et d’or. Le vertige s’installe lentement, on a le sentiment de marcher sur l’eau bercé par les clapotis, le vent fait danser la ligne de flottaison et le temps s’arrête.