28 novembre 2016
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Comme une abeille au bal d’hiver, elle a dansé devant l’estrade. Son insouciance était son arme, la force des purs, des innocents, qui luttent sans cesse contre le vent. A la périphérie de Paris, bien loin du cœur et des poumons, la vie semble arrêtée. Les commerçants s’en sont allés, banques et médecins ont déserté. Le supermarché fait grise mine, Noël oublie de s’installer, avec son cortège de lumières. Alors danser dans la poussière, en écoutant chanter le groupe, se remuer au bal d’hiver, c’est indiquer qu’on est vivant, qu’il est encore temps. De bousculer monsieur le Maire et ses adjoints, tous les élus. Loin des endroits favorisés, loin des grands axes oxygénés, certains quartiers sont asphyxiés. Nous sommes les extrémités de Paris, ses doigts gelés. Réchauffez-les, donnez à d’autres abeilles en devenir, à leurs parents, à leurs aînés les moyens de profiter du temps présent.