Des journées chaudes, un peu de vent, un soleil capricieux mais les corps sont à la fête et aux nuits multicolores. Des flonflons, des drapeaux, du bleu, du blanc, du rouge. Les pompiers ouvrent les bals, les restaurants débordent sur les trottoirs, les enfants ne dorment pas, les parents baillent debout, ça sent la frite et la merguez. La République aime ses gosses qui le lui rendent bien. Il y a la mollesse, le laisser vivre, le ralenti.
Et puis ce dimanche 14, le ciel est gris sur Paris et le vent froid. C’est qu’on éternuerait, on enfilerait une petite laine. Alors on évalue juillet, compte ses jours à rebours, se pose des questions sur août. Et même si on reste là, si partir ne signifie rien, il y a ce mouvement dans l’air, cette bizarrerie de l’esprit qui fait que le temps des vacances semble parfois s’étirer ou se contracter comme le soufflet d’un accordéon. Et joue avec nos nerfs.