13 avril 2020
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08:00
On aimerait évoquer autre chose, parler de vacances, du temps qu'il fait, des projets des uns, des autres. De recettes de cuisine, oui, pour des repas de partage, d'amitié, de famille et non pour quelques personnes confinées.
Mais aujourd'hui tout tourne autour du virus, nos vies lui sont dévouées. C'est lui qui décide, qui oriente, tue, épargne. Il se prend pour le créateur. Pas Dieu, on ne combat pas Dieu, on ne cherche pas à l'anéantir. On aurait plutôt tendance à anéantir en son nom. Non il est dictateur, s'imagine qu'on doit obéir, ne plus réfléchir, se laisser marcher sur les pieds.
C'est peut-être ce qui motive les réfractaires au confinement. Le refus d'obéir à un virus impalpable et qu'ils ne fréquentent concrètement. Mais autant un dictateur est grotesque, malade, narcissique, un virus est sournois, futé, et s'insinue partout. L'éliminer c'est l'isoler, tant qu'on ne peut pas le détruire. Je crois qu'il faut faire avec ça, ne penser qu'à ça, que ça devienne un objectif. Comme chaque fois qu'on a un but à atteindre. Se focaliser sur, puis changer de bataille. Et passer à autre chose, rembobiner le fil de son existence..
Le confinement est aussi une leçon de vie.