1 juillet 2019
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C’est un décor particulier, propice aux rêves et à la réflexion. Avant d’explorer le domaine et d’aller vers les tombes de ses illustres propriétaires, on a envie de se perdre dans la maison. D’y retrouver les années cinquante, le luxe d’une époque, les odeurs, les souvenirs, les attaches d’un couple célèbre dont les œuvres se répondent.
Les cadeaux d’amis, Picasso, Fernand Léger, les fauteuils exotiques, originaires du pacifique, une de ses paires de lunettes à elle, sa cravate à lui, un « Frigidaire » authentique, d’immenses bibliothèques, un placard où cacher des polars d’écriture et de lecture facile, un piano, une roue à aube au centre du salon, des objets détournés de leurs fonction d’origine, telle cette balance devenue plafonnier, nous mènent vers eux, dans leur intimité.
Et nous donnent le sentiment qu’ils sont fréquentables. Que par-delà la mort, ils nous invitent, nous attirent, qu’ «Aurélien » nous prie d’écouter. Car même si « Le rossignol se tait à l’aube », on l’entend dans le parc, en sortant de la maison.
Aragon et son Elsa sont des hôtes charmants dont j’ai beaucoup apprécié l’hospitalité au moulin de Villeneuve, le week-end dernier.