7 novembre 2022
1
07
/11
/novembre
/2022
08:00
Il s'agit d'une époque particulière et d'une dame ancrée dans cette époque. Irene Peslikis, américaine, féministe, activiste, fut l'une des fondatrices des premières galeries d'art féminin de son pays. Et l'hommage d'Alice Neel à travers ce tableau est remarquable.
Je vois une femme abandonnée, lascive dans un fauteuil qui se détache sur le sol ocre. Elle semble sophistiquée et épanouie, telle une orchidée aux pétales soyeux, doux. Irene fascine. Ses bras blancs équilibrent la pose, et contrastent avec la désinvolture des cuisses écartées. La femme est belle, mince, affiche un corps sportif, d'athlète. Fixez l'ovale parfait du visage, les sourcils épais, légèrement froncés, les pupilles ardentes, le nez allongé, la bouche charnue, et cette raie droite, symétrique. Fixez une femme sûre d'elle, volontaire, engagée, qui peut se permettre l'oisiveté, le lâcher prise, à l'occasion.
Lisez dans son regard, la détermination d'une militante, le désir d'exister, de défendre une cause.