14 février 2022
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L'exposition Whistler au Musée D'Orsay n'est, paraît-il, pas une exposition mais une présentation. Je ne saisis pas le degré mais certains pourraient être déçus. Elle occupe un espace modeste, l'éclairage diffus maintient les oeuvres dans l'ombre et les textes semblent minuscules. Pourtant on s'y presse, on s'y masse, on reste planté devant des tableaux qui explorent les couleurs, les nuances, avec un minimalisme raffiné. Ici, on ne perçoit rien de Valparaiso bombardée. Des navires, une jetée, des vagues, une branche de bambou dont on imagine le ploiement au gré du vent. Ce sont les marées, le grand air, l'océan immense et l'horizon qui hypnotisent et ces nuances de gris, de vert qui entrainent vers ailleurs. Comme un vertige, dans un brouillard.
Être transporté, dans le tableau ou simplement hors du musée, dans une autre dimension, quel bonheur! Alors bien sûr, il m'a fallu présenter un pass vaccinal. J'ai oublié, je n'y pense plus, je ne suis plus là.