19 janvier 2015
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08:00
Voici comment j’aimerais voir se dérouler l’année. Je souhaiterais d’abord que le pire soit derrière nous, que tout ce qui est malsain, horrible, inhumain soit le passé. Il reste onze mois pour démentir des prédictions maléfiques et veiller à ce que nos routes soient aussi limpides que des fleuves, sinueuses parfois, élargies ou chahutées mais calmes, lumineuses et serpentant dans une nature accueillante et domptée.
Il suffirait d’embarquer tous ensemble pour le voyage vers l’amitié et la tolérance, de nous tenir sur le pont d’un petit bateau fluvial, le nez dans la brise, en nous protégeant du soleil, de nous tartiner de crème pour seule arme. Il suffirait de cligner de l’œil, redoutant des rayons agressifs comme pour nous interpeller les uns, les autres, nous inviter à la farce, aux rires, aux blagues. Il ne tiendrait qu’à nous de diriger le navire vers des rivages où ne compte que ce qu’il y a de bon dans le cœur des hommes. Le plus difficile est d’emprunter la passerelle qui s’élève au-dessus de l’eau, nous éloigne d’une terre ferme et rassurante, et nous pousse vers un navire que l’on craint de voir glisser sur des gouffres amers.