18 juillet 2016
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…. Putain de camion ! Les mots de Renaud peuvent resservir. Tels quels pas même détournés, pour exprimer la douleur. Et cela uniquement. La perte, les cris, l’horreur. Ne montrer personne du doigt, n’en vouloir à personne, accuser le chagrin.
« Et qu’est-ce qu’y foutait là ? » : on aimerait comprendre.
« J’espère au moins qu’là-haut
Ya beaucoup moins de salauds » : on voudrait ne pas penser ça.
« Tu nous laisse avec les chiens…
J’aimerais me blottir dans un coin » : pour l’éviter on se rassemble, on se recueille, on se donne la main.
« Putain j’ai la rage
Contre ce virage » : ce virage que prend l’humanité se détruisant elle-même au nom d’idéaux.
« Putain d’camion, putain d’destin, tiens ça craint » : que dire aux familles orphelines ? Quel réconfort apporter?
« Dans ma tête y fait froid » : dans la nôtre aussi car il faut vivre en espérant ne jamais être touché soi-même, en étant sur le qui-vive, en affrontant le drame au travers des journaux télévisés. Il faut continuer malgré. L’instinct, le besoin de poursuivre, de croire en un monde pacifié sont ancrés en nous. Mektoub !