Pour moi, ce coucher de soleil sur la mer sonne un nouveau départ, lui aussi. Je me plante devant, parce qu'il fascine et imprime sa marque sur tout le décor. L'astre prend son temps, colore l'horizon comme pour indiquer un projet, un but à atteindre qui serait inscrit dans le ciel, il n'y a qu'à bien observer. Alors je dévore les nuages orangés du regard, et puis les vagues dans l'eau, moussues, pas encore atteintes par les rayons dorés. Je sais bien qu'elles aussi finiront par roussir à la toute dernière minute. Ma détermination s'affine, mes idées deviennent claires, lumineuses. Je définis un objectif et le disque plonge dans le miroir de l'eau. L'embrasement est fugace, magique comme la décision que je viens de prendre. Ensuite tout s'obscurcit, parce que si le changement s'amorce, la direction à emprunter reste à définir.