Casse tête cette semaine chez Sherry: pannes et solutions
Avec le changement d’heure, j’ai pensé à la panne d’oreiller inversée. Au réveil précoce. Parce que c’est le risque, de l’été vers l’hiver. En se couchant le soir, très tard car il y aura du rab, on abuse un peu, on croit pouvoir profiter de cette petite heure. On espère s’endormir dessus comme sur un oreiller moelleux. Cette petite heure heure-là, elle est magique, peuplée de marrons éclatés, de citrouilles évidées, de bonnets rouges bordés de fourrure blanche. Elle raconte des événements à venir, attendus et sans surprise. Elle revient tous les ans comme un cadeau sur le temps, c’est une heure pendant laquelle on ne vieillit pas. Elle devrait agir comme un élixir et stopper tous ces phénomènes hormonaux et physiologiques qui attaquent nos cellules. Et, pourquoi ne pas inverser le processus ensuite. Benjamin Button a dû connaître ça, la petite heure déboussolée….
Mais c’est sans compter sans l’horloge biologique qui traque la petite heure et la coince entre les aiguilles et la trotteuse. On peut dire que c’est de l’excès de zèle, on a beau faire, on ne se lève pas plus tard que la veille. Parce que le corps a son compte, il est persuadé d’être à l’heure. Il est en panne. Il ne le reste pas longtemps, il s’adapte. Sa solution est là, c’est le principe de la vie. Il intègre le nouveau paramètre, il avale et digère la petite heure. Et oublie très vite qu’elle a existé.