7 décembre 2015
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08:00
Décembre est un bon cru. Pourtant son caractère est changeant, il est tantôt sec ou sucré, tantôt tranquille ou pétillant. Certains jours il pique à vif tant le vent fouette les joues et se faufile sous les manteaux. Les autres jours ne sont que douceur, bouchées pralinées et bulles partagées.
Les larmes du vin sont liées à l’alcool, elles adhèrent au verre et retombent lourdement lorsque le degré est élevé. Décembre est un vin fort, ses larmes sont épaisses. Ce sont les larmes de joie, de fêtes autour de repas copieux et animés.
Au palais décembre est plutôt rond, il n’a plus l’amertume de novembre ni son acidité. Et là tout se mélange, décembre est ébrieux. Comment se prendre pour un Champagne léger, clair mais épais aussi, affichant plus de 13 degrés. La magie de décembre opère. Tout est possible.
Car décembre est parfumé, minéral, fruité, citronné, il sèche les gencives et tapisse la bouche tout autant. Il est long en bouche mais permet un plaisir immédiat. On peut le servir avec des fruits de mer sur un plateau ou avec des Saint Jacques au beurre. Avec le foie gras, le saumon, la dinde aux marrons ou la bûche au Grand Marnier…
Décembre est un peu fou, il a des confettis dans les cheveux et des serpentins autour du cou. Et même s’il a trop bu, il a bien le droit de s’éclater avant de finir en beauté !