6 mars 2017
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08:00
On dirait que mars affolé déclenche la tempête. Trempé, battu, courbé, on souhaite que ça s’arrête. Le printemps délavé ajuste ses couleurs. Violettes et genêts subsistent avec honneur. La pluie jaunit les murs, et blanchit les ardoises. Quand viendra donc le temps des mûres et des framboises ? Le ciel cale ses nuages au-dessus de nos têtes. Ce qui motive sa rage ? L’hiver qui s’entête. La grisaille est pesante, dans la cour la pluie chante. Un boudin vert au loin, trottine sur l’asphalte. C’est le chien du voisin, son maître dit : stop, halte ! L’un en imperméable, l’autre sous un parapluie. Ils ont l’air adorable, ainsi bien à l’abri. Dans le jardin en face, volent des balançoires, comme des papillons aux ailes roses et noires. La ville est détrempée, et chuintent ses souliers.
Allons, pas déprime, ce n’est qu’une transition. C’est la saison qui frime, juste avant l’abandon. Les beaux jours qui piétinent, début de mois fanfaron.