Emile Verhaeren parle d’un saule et déclare l’aimer comme un homme. Cet arbre-là je ne lui connais pas de nom. Et s’il me plaît, c’est parce qu’il ploie. Parce qu’il n’est pas d’un bloc, inébranlable. Avec un tronc solide à l’écorce rongée mais coriace. Il n’a pas une frondaison unique, somptueuse, en parasol. Il ne se tient pas droit, robuste guerrier. La fierté du baobab, l’élégance du peuplier, il n’a pas tout ça.
Il est ambigu, multiple. Il écarte les bras comme un amoureux enserre sa belle. On dirait qu’il danse, il prend son élan, il va s’envoler. Ou alors il se déroule et souhaite qu’on s’asseye dessus, qu’on teste sa résistance. Il est tendre, velu, comme un homme lui aussi. Sa force vient d’un sol qui ne nourrit que lui. Il en a fait son Dieu vivant, le seul auquel il accorde le droit de puiser dans sa terre rouge vif.
Il est le symbole de la lutte, de la victoire remportée contre l’adversité. Des réserves cachées au fond de soi. Du désir de vivre.
Martine 05/08/2018 01:28
écureuil bleu 06/07/2018 20:00
Cendrine 06/07/2018 18:52
Mimi 28/06/2018 19:00
Renée 28/06/2018 14:53
Catheau 26/06/2018 18:45
marine D 26/06/2018 06:35
Catie 25/06/2018 11:29
mansfield 26/06/2018 20:04
Martine MARTIN 25/06/2018 09:44