Ca y est vous êtes tombés dans le panneau ! Comme dans les pages de yahoo, tous ces tests, les dix comportements qu’il (ou elle) déteste chez nous, est-il (ou elle) fidèle ?, ou encore l’horoscope. Tout ça c’est du blabla pour fidéliser le lecteur. C’est la fin de l’année, la trêve des confiseurs, il faut trouver quelque chose.
On nous prend pour des idiots. Tous les conseils qu’on donne sont des évidences. S’il (elle) est amoureux(se), il (elle) est gentil(le), patient(e). Il déteste qu’on picore dans notre assiette au lieu de manger, elle ne supporte pas qu’il passe tout son temps avec les copains. Toutes ces fines remarques attirent des commentaires déçus, désabusés, des ricanements. Mais ça a marché. On a lu l’article, on a répondu. On a fait grimper les statistiques. Quoique, si vous lisez ce post, vous vous demandez quel est mon but.
On nous prend pour des lourdauds, assis entre deux fêtes comme le Roi Babar entre deux chaises. Dans les magasins on nous allèche. Ce sont les soldes avant les soldes, mais pas tout à fait. C’est plutôt moins cinquante pour cent sur le deuxième article acheté. On croit à la bonne aubaine, en réalité on achète un truc qui sert à rien, en plus de ce pourquoi on a craqué. La petite robe qu’on donnera à Cendrillon, la gamine du dessous, parce qu’elle nous boudine, en fin de compte. Et fera d’elle une princesse. Ou la chemise qui, une fois déballée, fait ressortir le ventre de monsieur. Et rendra heureux le fils du voisin, Ken.
Nous sommes de braves gens qu’il faut occuper avant le cataclysme. Parce que 2012 s’annonce comme un tremblement de terre. Les élections, les JO, la fin du monde. Il nous faudra choisir entre Astérix et Obélix, nous distraire dans les arènes et attendre la chute de l’empire romain. Sur Wikipédia, on cite les causes de ce déclin : instabilité politique, invasions étrangères, diminution des revenus et taxes. Véridique, c’était en 476 après JC ! Mon tremblement de terre à moi a eu lieu en 1970, à Casablanca. J’étais gamine mais je revois le lustre de la salle à manger tanguer au-dessus de ma tête. Et toutes ces voitures rassemblées dans un terrain vague en dehors de la ville. Nous avions passé la nuit enroulés dans des couvertures, avions fait circuler biscuits et thermos. C’était fraternel, bon enfant. Ca cassait l’angoisse.
Eh bien 2012, ce sera pareil. D’une manière ou d’une autre, nous saurons casser l’angoisse, nous soutenir et nous retrouver ensemble. En attendant je vous souhaite une très