Au Musée Marmottan Monet à Paris, se termine l’exposition « Les soeurs de Napoléon, trois destins italiens », qui me fournit le prétexte de ce jeudi en poésie.
De Pauline l’aimée, on loua la beauté
En Vénus de l’Empire, adorée, convoitée
Elle éblouit la cour, organisa des bals,
Coquette et infidèle, elle eut une fin banale
Renonçant à Paris, à toutes ses folies
Rejoignit l’Italie et Borghese, son mari.
Elisa, la première, tint salon littéraire
Adapta en Toscane, le Code de son frère
Mécène éclairée, vint en aide aux artistes
La chute de l’Empire lui fit quitter la piste
Des faubourgs parisiens et de leurs influences
Et l’archéologie combla son existence
Caroline, la cadette, était fort ambitieuse
Appréciait de l’Empire les perles, les pierres précieuses
A Paris ou à Naples, décorait avec goût
Chacun de ses Palais, se passionnait de tout
Ingres ainsi que Gérard firent de beaux portraits
De cette altesse pulpeuse, raffinée et gâtée
Toutes brillèrent dans la lumière du grand frère
Education racée, maintien, démarche altière
Femmes de lettres et esthètes, joyaux de Cour
Ambassadrices, découvreuses, troubadours
Puis s’éteignirent comme lucioles au petit jour
Ombres de l’Aigle pâle et vaincu, de son amour