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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 16:06

 

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La fin  de l’année approche et ça se voit. Le mannequin pisse et le père Noël a la tête à l’envers. Avant de prendre de belles résolutions pour l’année prochaine, chacun fait la nique à toutes celles qu’il n’a pas tenues cette année. De petites mortifications pas indispensables, comme reprendre la course à pied, perdre trois kilos ou arrêter de fumer. Quoique arrêter de fumer… Il y a une sorte de plaisir à se débarrasser de l’année et de ses contraintes, c’est une petite mue, un dépouillement, une remise à niveau. Les enfants sacrifient leurs vieux jouets sans état d’âme, nous jetons nos promesses au panier de la même manière.  

 

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Je me demande ce qui nous incite à faire la fête le 31 décembre. Le fait d’avoir vécu une année de plus ou celui d’en être délivré. Nous avons tous le syndrome de la fin des cours, le début des vacances, le départ vers ailleurs. Je dis syndrome car ce moment de bonheur découle de l’école, des obligations qu’on laisse derrière soi. Comme on se projette vers  les jeux,  les balades à vélo, les fou-rires sur la plage, on croit toujours que ça ira mieux  l’année prochaine. Ce soir-là, c’est un peu la fin des cours, la délivrance. La trêve. Champagne, huitres, foie gras… peut-être… ou pas… Mais l’envie de se sauter au cou, de s’embrasser sous le gui, d’échanger vœux et souhaits est forte. On peut tout vouloir, tout croire à minuit. C’est  comme sortir de l’école en  jetant  le cartable et courir dans la rue, vers sa vie. Insouciance, inconscience, liberté. C’est avoir huit ans tous les ans, un court instant.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS !

 

 

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 08:00

 

 

En réponse au "textoésie" de Suzâme: chevelure

 

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Et s'en servir comme d'une armure

Rideau épais, mèches partagées

Sublimant ainsi la posture

Lourds et tombants, raides et figés

Couvrant la fuite du regard

Prière, piété ou pénitence

Cadrant un visage sans fard

Piège sournois ou innocence

 

 

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 08:00

Ce 113ème défi chez les Croqueurs de mots s’attaque au : «  nez », par lequel doit débuter mon texte.

 

 

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Le nez dans un verre de Pouilly frais et attablée devant un Irish Stew au Corcoran’s de la Porte des Lilas, je défie le temps. Impermanent, irréversible, conduisant à la mort de manière inéluctable, c’est ainsi qu’on qualifie le temps. Insaisissable dirais-je.

A la table d’à côté, les filles ont un petit coup dans le thème du défi. Elles s’excitent, s’exclament, applaudissent l’orchestre au fond de la salle. Elles jouent avec leurs cheveux, prennent les photos, les smartphones crépitent. On ne s’entend plus, les guitares couinent, mes oreilles explosent. Les garçons ont des yeux de loups de Tex Avery, une petit mère Noël en jupette au ras des fesses se trémousse à côté d’une dame dont la danse efface l’âge respectable.  Tout le monde sympathise avec chacun et Noël approchant clignote au bar en guirlandes multicolores. Les tables se vident et dehors on trépigne, la clope au bec, des jeunes glissent leurs bras sous le coton de leur tee shirt en quête de chaleur. Ils claquent des dents. Puis retournent dans la fureur et dans le bruit. Police et Dire Straits ont toujours la côte en 2013, je ne ressens pas de décalage. Mes doigts pianotent sur la table, mes pieds tambourinent au sol. J’ai vingt ans. Je suis bien, dans mon temps, à l’instant qui passe, déjà. Pour un peu je me lèverais, me déhancherais en musique. Quelque chose me retient qui n'est pas un lumbago ou de l'arthrose. Quelque chose d'impalpable....

Il faut bien rentrer, quitter l’illusion, refermer la parenthèse, retourner chez soi, le nez au vent glacé. Je revêts l’uniforme de cinquantenaire bien dans sa peau, je fais croire au monde que du temps a passé, que je l’accepte.

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 08:00

 

 

mots

 

Défi 112 chez Lénaïg: commencer son texte par « Quand les poules auront/avaient des dents »

 

Quand les poules auront des dents je saurai pourquoi les mots dégoulinent de mes doigts sur la page comme de la confiture qu’on étale partout, malgré soi. Ca me démange, une sorte d’allergie, de déficit immunitaire, une carence en vitamines, un défaut de fonctionnement du thymus. Peut-être…

Alors il faut que je gratte du papier, que je tapote un clavier, pour contenir cette fuite des mots avant qu’elle n’occasionne trop de dégâts. Cela intervient comme une crise, soudaine, affolante, une coulée de lave. Ca n’a plus seulement la couleur de la confiture mais la chaleur des hauts fourneaux. Les mots explosent et fusent, surgissent du fond de moi, bouillonnement, trop plein, ras le bol… Ils se bousculent pour sortir. Déposés là, ils attendent que  je les rassemble, que j’organise un discours. Eparpillés ils ne ressemblent pas à grand-chose. Et je ne sais pas trop quoi faire d’eux.

Certaines fois, les mots me disputent. C’est l’émotion qui est le déclencheur. Pourquoi ? Mystère ! Une exposition, une sortie, un spectacle, un tableau, un accident de la vie, la famille…Les stimuli sont nombreux, et les mots ont hâte de sortir, ils sont organisés, précis, volontaires. De vrais soldats, ils commandent, j’obéis.  Ils forment des bataillons serrés cadrés, avancent au pas. Comme sur les Champs Elysées, le quatorze juillet. Ils sont fiers, bouffis d’orgueil, déterminés. Ils portent un costume et m’obligent à saluer. Je me prosterne devant eux qui me manipulent.

D’autres fois, je crois tenir les mots. Je sais ce que je veux dire, comment, pourquoi. Je formule des idées, développe une argumentation, établis des comparaisons. Pourtant lorsque je me relis, j’ai le sentiment d’avoir écrit sous la dictée, je ne reconnais pas mes mots, mon langage. On dirait qu’un fameux docteur s’est exprimé à travers moi, révélant ma face cachée.

Et sincèrement je me demande si je n’aurais pas mieux compris, si une explication n’aurait pu m’être fournie, autrefois, quand les poules avaient des dents.

 

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 10:00

 

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Tournage de "Meurtres au Paradis" à Deshaies, Guadeloupe

 

Aujourd’hui on ne dit plus feuilleton, on dit série mais c’est pareil. Avec de l’action, des intrigues, la jalousie, les tromperies,  de l'amour et des meurtres. Je suis accro aux séries policières. J’adore suivre les méandres des enquêtes, les faux pas des hommes de loi, les ruses des criminels. J’aime les héros atypiques, Chloé la profileuse rousse et gaffeuse de "Profilage", Patrick Jane de "Mentalist",  ou  Vincent de "No limit." Je ne citerai pas toutes les séries françaises ou étrangères et tous les héros dedans. Car je n’apprécie pas tout. Il faut le truc en plus, qui me sorte du fauteuil et me plonge dans le décor, l’ambiance, le paysage. J’ai besoin de voyager dans le crime, de prendre l’avion ou le ferry avec les personnages. A moins que l’intrigue elle-même soit un endroit à découvrir.

Ainsi "Barnaby" m’emporte à Midsomer dans la campagne anglaise. Avec lui je prends le thé,  mange des petits gâteaux  dégoulinant de crème et  participe à la kermesse du village. Je déambule dans des jardins verdoyants, avec des bottes en caoutchouc. Une pluie fine et glacée transperce mon duffle coat, et les nuages me mangent le nez. Le "commissaire Brunetti" roucoule à Venise et ses balades à travers la lagune me rappellent un séjour avec mon chéri dans la ville des amoureux. Il me plaît de le suivre sur des ponts usés et  de me perdre dans un dédale de ruelles inquiétantes et désertées. Les "Meurtres au Paradis" de France 2, me conduisent à Sainte Marie, ville imaginaire, le véritable lieu de tournage étant la ville de Deshaies en Guadeloupe. J’ai eu le privilège d’assister  à des prises de vue  cet été.  En immersion dans la série. Le soleil, la mer, les palmiers,  le commissariat  et le bungalow sur la plage.  J’étais sur un petit nuage, directement du canapé dans la télé.

Avec le "commissaire Anders" sur Jimmy, j’habite  à Visby, seule ville de l’île de Gotland au large de la Suède. La mer est très présente  là aussi. Elle passe par la fenêtre, et s’impose dans les salons,  cuisines, vérandas, et même dans le bureau austère du commissariat. La mer et la lumière blonde des pays nordiques, les rochers fouettés par les vagues, les maisons en bois jaunes et bleus, les vents glacés battant la campagne.

Avec ces séries je visite un peu la planète avec mon chat sur les genoux. Je collectionne les clichés et les cartes postales sans me frotter au quotidien. Et sans dépenser d’argent. Traquer les méchants, avec un héros armé pour guide touristique, c’est tout simplement une petite jouissance.

 

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Commissaire Anders au bord de la plage

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 10:00

 

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Ainsi taillés dans le marbre ce sont des géants au fait d’un immense édifice. Ils paraissent surplomber un hall solennel, il n’y a qu’eux, sur qui tout repose. Ils concentrent la lumière, comme couverts de paillettes blanches, embrasés. Nous aimerions tendre les bras et les enlacer, absorber un peu de leur rayonnement. C'est qu'ils brûlent de l’intérieur, il y a de l’électricité dans l’air. Ils ont le charisme des idoles, le pouvoir des icônes. Ils focalisent le regard. Et les points lumineux disséminées ici et là sont autant de briquets allumés dans la foule en hommage aux stars tout là-haut sur une scène un peu statique, figée…

 

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La couleur  anime le tout.  Avec leurs grandes jambes prêtes à plier et à danser en musique, ces piliers tentent de rejoindre  la foule des admirateurs, une foule qui ne serait plus si lointaine. Lumière et chaleur viennent de partout.  Au spectacle et dans la salle, lorsque l’osmose entre un artiste et son public est telle qu’ils  se fondent ensemble, on parle, au-delà du talent, de communication, de partage, élan, enthousiasme. Et lorsqu’un lieu provoque cette mystérieuse alchimie, qu’on s'y sent bien, les yeux ouverts ou fermés, il y a du bonheur… De l’apaisement…

 

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 12:21

 

 

 

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Marseille depuis Notre Dame de la Garde. C’est un matin de la fin août où le soleil forme un dôme sur la baie. La lumière provient d’un projecteur placé juste au-dessus de moi. On dirait que quelqu’un a planté le décor et attend que je situe l’action juste là, face à moi.  Que je place mes personnages. Ce pourrait être un couple arrêté au milieu des escaliers menant vers la Basilique et plongé dans l’amour de soi, le regard ébloui par les lames d’argent qui balaient la mer. Ou un amateur perdu dans la contemplation de voiliers fondus dans la brume de chaleur au large. Et pourquoi pas la ville elle-même douillettement lovée au pied de la vierge et dormant, bercée par le ressac. Ou le ciel bordé d’orange et tentant de joindre la mer à l’horizon, dans un nuage de poudre. J’ai mon scénario, un couple, une ville, la mer. Une intrigue banale, rien d’excitant. Pourtant, je n’arrive pas à détacher les yeux du spectacle. Les romances, les  cadres idylliques ont toujours un public. J’en fais partie.

 

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 10:00

 

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Un dimanche après-midi ensoleillé, plus que ça, un après-midi de canicule. Pas un souffle de vent, pas un chant d’oiseau, pas même un clapotis le long des berges. Je me demande ce qui me pousse à trottiner sous les saules tout en toisant ces villas présomptueuses qui paradent comme des stars au premier rang d’un défilé de mode. Ces dames ont même revêtu des lunettes noires afin d’assister au show en VIP. Incognito. Et leurs volets fermés abritent des mystères, des romances, des passions.

 

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J’ai le sentiment d’avancer dans la lumière et sur un drap de velours, des spots éblouissants sont braqués sur moi, à la fois pesants et libérateurs. Comme si j’étais à la fois portée et dirigée, priée de marcher droit, aérienne, flottante. Depuis l’autre berge, en face, on entend l’accordéon par intermittence. Le son ricoche sur l’eau en jouant avec les miroirs posés par endroits comme sur le sol d’une piste de danse.

 

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J’évolue dans un couloir, altière, assurée, les bras légers, et je gonfle les poumons. Je suis libre. Les canards oublient de nager, des arbres rougissent, émus. Les pierres sur le chemin se couvrent de poudre de feuilles dorées et séchées, sur mon passage. Je me sens belle, je me sens Reine. Je suis Vedette sur le podium. Heureuse de vivre.

 

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ET JE SUIS EN VACANCES !  BISES A TOUS, A BIENTOT EN SEPTEMBRE. 

 

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 16:54

 

En suivant la consigne indiquée par Michel sur le site de E-criture :

Dix  mots,  vous sont proposés cette fois-ci, à vous de les utiliser tous, et si vous avez envie de placer un pluriel ou un féminin ici ou là, à votre guise. Le verbe peut bien sûr être conjugué.

Les mots à utiliser sont :

Vaste, objets, services, centre, grâce, continu, instantané, jour, miser, étrange

 

Tous les genres et styles littéraires sont bien sûr acceptés.

 

 

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Une matinée comme une autre dans Paris au mois d’août. Après les grosses chaleurs un petit vent frais et caressant s’enroule à  mes épaules tel un compagnon amoureux, après une longue absence. La ville est  ETRANGE,  alanguie au soleil, débarrassée du flot CONTINU des voitures. Je m’installe dans un café,  rue Jean Pierre Timbaud, et sitôt ma commande passée, j’observe le marronnier au dehors. Ses feuilles se balancent avec GRACE zébrant le plateau des tables placées contre la vitre.  A côté de moi, une vieille dame avale un croissant tout en contenant un chien, installé sur la banquette et MISANT sur un geste maladroit, une minute d’inattention. Un peu plus loin, des jeunes gens oublient le monde, focalisés sur leur tablette, seul CENTRE d’intérêt digne de ce nom. Et je goûte cet INSTANTANE pris dans une lumière pâle et poudrée, l’odeur du café, le tintement des verres, les voix nasillardes des chanteurs d’un groupe de rock. Au plafond, des boules de papier suspendues comme des OBJETS volants, sont les touches de couleur du décor jaune et ocre d'une matinées qui s’étale.  Je détaille l’immeuble juste devant moi, sa façade aux fenêtres étroites et aux persiennes coulissantes, quadrillant le JOUR. J’imagine de petites pièces étroites cachées derrière, des planchers en bois couinant sous les pas, des couloirs  serpentant comme des rubans, des murs en carton. Je me dis que les occupants rêvent de VASTES prairies ou de plages interminables, peut-être s’y prélassent-ils en ce moment. Ou alors s’ébrouent-ils entre les draps tièdes du lit, dans leur chambre confinée, un pli au coin des lèvres.

Je finis de déguster mon thé au citron, et retourne au garage. Un quart d’heure pour installer un autoradio, ça doit suffire, non ? Combien le mécanicien facturera-t-il ses SERVICES ? Peu importe, il m’a offert sans le savoir un supplément de bonheur, dans Paris, en technicolor. J’ai le sentiment de marcher dans le monde merveilleux d’Amélie Poulain.

 

 

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 21:21

Pour illustrer le sujet de la semaine chez Miletune

 

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Je me demande si je ne vais pas procéder comme ça. Après le quinze août, je serai en vacances et vous, petits curieux tentés par les mots, aurez  malgré tout envie de stationner devant mon blog. Vous aurez l’air mauvais et la mine renfrognée, surtout si vous n’êtes pas, plus, ou pas encore batifolant au soleil. Ainsi armés, chapeautés et masqués vous me ferez virtuellement peur, et votre imper à la Bogart ne pourra pas me rassurer. Alors derrière mon clavier, je choisirai un brave gardien de la paix, très persuasif qui saura vous dissuader de fracturer ma banque à élucubrations bien retranchées derrières les vitres inviolables d’un système de sécurité dernier cri.  Planté  droit sur ses jambes comme un cowboy, mains sur les hanches et prompt à dégainer, il affichera une mine patibulaire sous un lorgnon digne de docteur Knock. Et si  rester ainsi à supporter mes délires vous chatouille, il saura vous gratouiller habilement et vous convaincre d’aller voir ailleurs… Et de revenir très bientôt, car je l’aurai aussi formé pour ça.  Faire peur, mais pas vraiment, pas tellement et surtout pas du tout. Alors s’il faut vous offrir une belle auto rutilante crachotant avec dignité, s’il faut entrouvrir les portes blindées de mon trésor aux idées, je ferai de mon mieux. Bien que née à Casablanca,  je ne suis pas Ingrid Bergman mais je trouverai le moyen de vous séduire autant que ces vieux polars en noir et blanc dont le temps n’altère pas la magie.

 

 

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