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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 10:00

 

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C’est ce qui me manque en moment, la lumière. Celle qui se glisse sur toute chose dès qu’un rayon de soleil paraît. Les couleurs sont sublimées comme dans « Les demoiselles de Rochefort ». On dirait qu’un filtre a été placé devant nos yeux éblouis afin de nous obliger à voir ce que la routine nous a fait négliger.  Une sorte de légèreté, des nuances pastel et acidulées, des feuillages virevoltant sous une brise délicieuse, des chants printaniers gazouillant dans les branchages. Et le miroir. Des facettes clignotant dans l’eau et dans lesquelles plonge tout le paysage environnant, buissons, arbres et fleurs. Comme le regard émerveillé du spectateur envoûté par les  robes rouges des jumelles dans le film.

 

demoiselles

 

Et les jeux d’ombre et de clarté auxquels se livrent les photos ressemblent aux chorégraphies aérées, intemporelles, établies sur mesure pour les demoiselles, l’une blonde et l’autre brune. Ainsi Dame nature offre de beaux spectacles, pour qui se fait son cinéma en l’observant béatement.

 

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 10:00

 

Le printemps tente de s’installer doucement. Il déroule ses colonnes de lumière, répand sa tiédeur enveloppante sur nos épaules et nous dope le moral. Avec lui nos préoccupations changent, un peu de futilité, ça fait du bien. On aime sortir le soir, prendre l'apéro au café du coin, organiser des barbecues parties dans le jardin, des pique-nique en forêt. On programme des séances de bronzette au soleil,  de footing dans le parc, on recommence à aller  à la piscine,  on décide d'une nouvelle coupe de cheveux, on a envie de passer un coup de pinceau dans la cuisine…

 

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…Et d'un régime « cette-fois-je-m’y-mets-vraiment ». Celui-là est impeccable et ne rencontre aucun détracteur, il est basé sur le mental, le psychisme. Il réussit toujours parce qu’on l’entreprend avec courage et dynamisme. Il est aisé à suivre, ne rend ni nerveux, ni casse-pied, n’oblige pas à sélectionner ou peser ce que l’on mange. Et pas besoin de cuisiner, rendez vous à la Cité de l'espace, à Toulouse,  où des mets succulents vous seront proposés, ceux que dégustent les astronautes. Je suis certaine qu’il vous suffira de les regarder, comme moi, pour maigrir….

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 13:03

 

Cette semaine chez Sherry le casse-tête est: douceur

 

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Douceur du vent dans mes cheveux

Douceur comme si la main de Dieu

Caresse d’un printemps retrouvé

Avait choisi de les mêler

Comme si l’aile d’un étourneau

Battait juste derrière mon dos

Comme si un soleil étourdi

Avait valsé sans faire bruit

Froufroutant autour de ma tête

Ami rêvé des jours de fête

En ce dimanche quatorze avril

Où j’étais découverte… d’un fil…

Dans les jardins de Chantilly

Au cœur d’un bel après-midi

 

 

 

 

 

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 08:00

Défi  numéro 100 chez Tricôtine : écrire un texte court avec trois expressions maxi, liées au mot tête.

 

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Cela suscite bien des débats, des bagarres aussi, et  échauffe nos têtes. Autour de nous, dans nos familles, ils n’ont pas à cacher qu’ils, elles, aiment différemment. Les battements de cœur, la voix tremblée, les pommettes rosies, les pensées obsédantes, ils éprouvent cela pour une personne de leur sexe. Et ils, elles, agacent ou dérangent. Dans bien des cas, on supporte, on accepte, on admet rarement.

Trois exemples me viennent en tête. Trois jeunes gens dans mon entourage,  moins de trente ans, ne demandant qu’à vivre leur jeunesse pour le moment. Ils ne sont préoccupés ni d’adoption, ni de procréation médicalement assistée. L’une s’est mariée au Québec, une vingtaine d’amis proches s’était déplacée pour partager ce moment avec elle, avec elles. Sa mère est de mes amies, j’ai pu feuilleter l’album photos du mariage. J’y ai vu beaucoup d’amour et de romantisme, deux mariées, deux robes blanches, avec dans chacune un morceau de tissu ou de dentelle rappelant la robe de l’autre. J’y ai vu beaucoup de pudeur aussi. A Paris, elles évitent de s’afficher ensemble dans leur milieu professionnel, et leurs amies, leurs relations, pour la plupart, en sont, comme on dit…

Il y a ce jeune homme aussi, guitariste de talent, qui donne des cours à un petit garçon de neuf ans, lequel ne raterait une leçon pour rien au monde. Si ses parents savaient… Je n’ose imaginer leur réaction, ce serait trop « prise de tête ». Et cet autre enfin, évoluant dans le milieu de la mode, les chapeaux plus particulièrement.  J’ai déjà placé le précieux mot trois fois, je n’ose parler de cet accessoire qui confère un beau port de …  à celui qui le porte. Ma fille et ses copines adorent la compagnie de ce garçon, car sa sensibilité est très proche de la leur.

Ces jeunes vont mûrir et s’affirmer, feront les choix de vie qui s’imposeront parce qu'ils ont de l'amour à donner.  Je suis certaine qu’aucune loi, aucune discrimination, aucune brimade ne les arrêteront. Si la France ne permet pas, ou accepte à contre-cœur, ils, elles iront à l’étranger. Il est tout à fait juste que la PMA soit réservée préférentiellement aux couples hétérosexuels, il est urgent de réviser la notion de famille quand les cas d’incestes et de bébés congelés se multiplient sur notre sol. Il est indispensable que l’équilibre des enfants soit préservé, qu’il n’y ait aucun doute possible sur l’identité du père, de la mère, sur l’origine du nom, il est impératif que les adultes s’oublient un peu et se mettent à la place de. A la place d’autres adultes qui ne demandent qu’à vivre leur différence, à la place d’enfants qui ne demandent qu’à être aimés. Adopter un texte, légiférer, ne suffit pas et à l’heure actuelle, malheureusement, cela divise plus que ça ne normalise une situation bien embarrasante. Car à la base bien sûr,  c'est  une question de tolérance, d'équilibre et de respect  les trois autres piliers de la famille.

 

 

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 10:00

 

 

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Ce pourrait être n’importe  quel  bord de mer au soleil. Un ciel bleu, des bâtiments aux murs  blancs, des palmiers ronds et épanouis. On pourrait en faire une carte postale.  Prétendre que c’est  le Maroc, la Grèce ou l’Espagne, se représenter la Corse ou la Côte d’Azur.  Des photos comme celle-ci sont faites pour voyager et s’échouer dans des boites aux lettres, véhiculer des messages d’amitié et de courtoisie.  Elles apportent une part de rêve, parfois on les emporte au bureau, elles constituent une parenthèse  au cours d’une journée ordinaire et morose.  Et c’est parti : les embruns, la nappe de chaleur au loin, au-dessus des vagues argentées, le ressac, les feuilles de palmiers dodelinant,  le cri des mouettes,  la sueur au goût salé perlant  dans le cou, les lunettes de soleil, l’odeur de crème solaire, la glace à la vanille,  Lolo et Titi faisant les pitres devant l’objectif,  les lingettes rafraîchissantes dans le sac à dos,  le chapeau de paille, mamie en short,  les soupirs de papi à  qui la marche ne réussit pas, les explications du guide, les plaisanteries grivoises du bout en train de service, un voilier perdu tout seul, de l’eau clapotant à perte de vue, l’horizon  et sa ligne coupant le ciel,  le va et vient des curieux et des touristes.

Parce qu’on ne voit qu’un cliché, on imagine tout.  Parce c’est nulle part, c’est forcément quelque part  en soi.  Une page blanche ou une toile vierge à barbouiller d’anecdotes et de souvenirs. Et cette  photo impersonnelle devient tout un univers.

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 10:00

 

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Un après-midi d’août 2008, le ciel est  gris et la Loire serpente longeant Amboise et ses tours. Puisque le printemps ne se décide pas ou parce qu’il prend son temps pour embaumer avril, j’ai décidé de feuilleter mon album virtuel et de m’arrêter à ce jour où  l’été n’était pas convaincant non plus.

Car lorsque je regarde cette photo, j’ai tout de même le sentiment d’accompagner le fleuve, de me couler dans son lit et de fuir loin devant moi. De chausser des bottes de sept lieux, de grimper sur les toits des maisons et de saluer les arbres. De converser avec eux, de glisser sur les feuillages comme on glisse sur la neige. Je me vois parcourant les chemins de ronde du château, contemplant les siècles qui ont enduit les remparts de fumée grise et rongé la pierre. Des drapeaux fleurdelisés me caressent le visage et je suis la reine du jour. Tout me paraît démesuré, le ciel moutonne et me déroule un manteau ouaté, je n’ai qu’à m’élancer pour m’y lover, la Loire s’étale à l’infini.  Tout me paraît minuscule et étroit dans  les rues en filets,  agrémentées de perles multicolores et scintillantes que sont les voitures.  Tout me semble pointu et coupant, les toits, les cheminées, les tours. Tout est métallique et froid, tout est lourd, orageux, pesant.

J’ai envie de piaffer, de ruer, de m’envoler et de stopper net dans ma course, d’appréhender l’espace autour de moi comme en apesanteur, de ressentir de l’ivresse, la caresse du soleil sur ma peau et la fraîcheur du soir tombant. L’attente fébrile d’un printemps tardif est frustrante et grisante à la fois. Autant qu’une journée d’été durant les vacances, quand la lumière se refuse.

 

 

 

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 10:00

 

Le casse tête cette semaine chez Sherry est: couleur

 

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C’est l’une des couleurs du cœur, de l’émotion, du sentiment. Du poulpe. C’est un peu ça non ?  Le cœur, ce muscle, a des tentacules qui s’enroulent et nous étranglent. Lorsque j’ai aperçu ce tag, griffonné sur les murs d’une station-service désaffectée, au coin de ma rue, j’ai compris que ma couleur serait celle-là. Rouge poulpe. Elle symbolise, tout  comme le tag, une sorte de dépendance, un attachement irraisonné, une petite mort par abandon de soi. L’incapacité à exister sans l’autre, l’objet d’amour. Je ne parle pas de l’amour partagé, grisant, porteur. J’évoque  l’entrave, le frein,  la destruction. Rouge poulpe, comme l’encre du cœur. Comme une toile, un piège, dans lesquels on s’empêtre, on se débat.  On souffre… En croyant vivre…

Alors bien sûr, je trouverais normal et juste que la raison déplore. La raison est cette machette qui sectionnerait les ventouses, sans pitié, si elle pouvait. La raison, le bon sens, la lucidité, nous aident à tenir debout et détestent le rouge poulpe visqueux, tentaculaire. Car il sourit triomphant, il bat, tonitruant, il est sournois. Et nous cloue au mur en nous laissant exsangues. Mais  la raison ignore les dégâts occasionnés par le rouge poulpe, un petit malin a eu le courage de l’exprimer. Cette couleur est une tache aussi indélébile que la tache de sang sur la clé de Barbe Bleue. Crachée dans nos yeux, elle nous aveugle.

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:00

 

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C’est tout ce qu’on voit de lui en ce moment, un bref éclat, une lueur, qui n’aveugle personne, ne réchauffe pas. Une tache blanche sur fond gris, comme ces pellicules de films abîmées, qui cassent au milieu d’une projection. C’est un peu mon état d’esprit, la sensation d’être assise dans un fauteuil au cinéma, et alors que l’action se met en place, que les personnages s’étoffent, que les scènes acquièrent une intensité et qu’on touche au drame ou à l’hilarité générale, clac, ça coupe, ça fige.

Un rayon de soleil paraît, et on attend la suite, de l’or dans les cheveux, des bras nus, des clignements d‘yeux. Lézarder à la terrasse d’un café, s’asseoir sur un banc dans un jardin, cheminer dans un sous-bois. Mais là-haut quelqu’un refuse d’appuyer sur le bouton, quelqu’un se dérobe. Et coupe nos élans, nos désirs. Les manteaux s’imposent encore, les écharpes, les bonnets, les gants ? Une semaine encore, on nous assure que ça ne durera qu’une semaine de plus… Les jours allongent inutilement, parce qu’à part ce petit plus de jour disponible, ils n’offrent pas encore, ici, dans la région parisienne, la suite du film. Vous savez, la charge de la cavalerie, les indiens, les cow boys, Ian Solo et Dark Vador, le final de Alien. Et au bout la lumière, intense, impérieuse, dominante. Devrons-nous attendre l’artifice du changement d’heure pour que le printemps daigne afficher sa mine enjouée de héros vainqueur ?

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 10:00

 

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Musée de cire de Madrid

 

Aujourd’hui chacun veut se sentir vivant, exister c’est montrer son image. Sur internet, à la télé, dans son quartier. Par l’intermédiaire d’un ordinateur, d’un IPAD, d’un téléphone portable. Chacun s’isole pour se relier au monde. Et afficher son univers. Je vous entends et je vous vois tandis que j’écris, car vous et moi illustrons parfaitement cela. Mais nous avons nos vies, nos professions, nos familles. Nous sommes des « geek » occasionnels. Et notre notoriété reste modeste. Quoique moi, je suis une « star », dans mon quartier. Dès que je sors de la pharmacie, on me salue, on me fait la bise parfois. J’ai mes fans, mes groupies. Mes relations : tenez Barak et moi… Je plaisante. A peine…   

Car ce que certains recherchent c’est une petite heure de gloire. On dit faire le buzz, on compte le nombre de tweets, les vues sur le Web, on admire des excentricités, des écarts de langage, des expressions deviennent cultes. Il n’y a plus de frontière entre le grotesque, le sensationnel, l’événementiel, l’exceptionnel. Ce qui compte est de faire parler de soi et de croire que la gloire est arrivée, que fortune est faite. Ce qui compte c’est le paraître, l’enveloppe, le néant. Aujourd’hui on est riche de bulles.  Autrefois, souffler dans la mousse c’était pour jouer, et regarder les bulles s’envoler, éclater. De nos jours, les bulles n’éclatent plus, elles enflent indéfiniment. Et deviennent des références.  

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 10:00

 

 

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J’ai déjeuné avec une amie l’autre jour, qui me racontait son voyage en Argentine au mois de décembre. Je ne détaillerai ni les lieux enchanteurs, ni la moiteur, 40 degrés à Buenos Aires, ni  les rencontres savoureuses qu’elle a pu faire notamment dans des salles de tango ou de salsa.  Passionnée de ces danses qu’elle pratique régulièrement à Paris, elle souhaitait, je pense, les aborder dans leur cadre originel et authentique. Car ces danses sont tout autant  travail  et technique, qu’approche mesurée selon des codes particuliers emprunts de séduction. Mais ce n’est pas ce qui a retenu mon attention. Elle ne m’a pas montré de photos, cité d’endroit caractéristique, ni indiqué ce qui l’avait marquée. Ou alors je n’ai pas suffisamment écouté. Non, ce qui m’a  fascinée, c’est son aptitude au voyage en solitaire, billet d’avion en poche et guide du Routard dans le  sac à dos. Elle avoue un besoin de fuite en avant, oublier sa vie d’ici, se fuir et se découvrir autre, ailleurs.

 

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Alors elle circule en train ou en car, se nourrit de fruits le plus souvent, sélectionne hôtels et auberges de jeunesse. Elle ne sait pas où elle dormira le soir ni même où elle s’arrêtera le lendemain. Elle sympathise avec l’habitant, échange quelques mots d’espagnol, se lie le temps d’une étape à d’autres français. Elle aime voyager seule, marcher longtemps, prendre des photos. Il y a ce besoin d’exotisme et un dépassement de soi dans le fait de se débrouiller seule. Il y a de l’introspection, du courage, la recherche d’une identité, d’un équilibre. Je l’admire, parce que je me sais incapable de me lancer, seule, dans de tels projets. Parce que je suis peureuse et imagine toujours le pire. Parce que j’ai envie de parler, de m’extasier, d’attraper le bras d’une compagne ou d’un compagnon de voyage, de donner mon opinion de franchouillarde à un autre franchouillard. Parce qu’il me faut la présence d’un ami, d’un parent, d’un chéri. Parce pour moi voyager c’est partir avec l’autre. Mais au fond je sais que ce qui compte c’est de partir. Et revenir avec des souvenirs, des expériences, une ouverture d’esprit, permettant de rendre le quotidien supportable. Jusqu’au prochain départ…

 

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