19 août 2019
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Il ne s'est s'est montré qu'à 18 heures. Nous avions prévu barbecue, plein air et lunettes. Mais le ciel est resté gris, le vent frais, les nuages ont été dissuasifs. Alors nous avons navigué entre dehors et dedans. La viande grillait, les frites refroidissaient, le rosé tiédissait dans les verres. C'était un repas décalé comme nos conversations, des hein, tu dis quoi, je reviens, ça brûle, commencez sans moi. Pourtant, au bout du compte, ce fut drôle, agréable et même très bon.
Ce fut contourner l'obstacle, ne pas lui laisser prise. On arrive toujours, avec un peu de volonté à .. Trouver le soleil.
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5 août 2019
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Je l'ai photographiée car
Elle évoque Perrette et son pot au lait, les projets dont on rêve et qu'il faut mener à leur terme sans se laisser distraire.
Svelte, élancée, elle a une silhouette fine, qu'on lui envie, des proportions idéales, des bras délicats, un port de tête audacieux.
Posée à l'entrée d'un hôtel, elle semble narguer le voyageur, l'inciter à se bien conduire par sa tenue, son maintien, sa discrétion.
Les pli de sa tunique, le drapé, voluptueux tout contre le corps, accroche le regard.
Je voulais en garder le souvenir, comme celui d'une beauté au regard inquisiteur, au sourire légèrement moqueur, provocateur piquant la curiosité.
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29 juillet 2019
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Image Philippe Plisson, La Mer, Editions de La Martinière
Etes-vous de ceux qui, pendant les vacances ou du moins, quand ça s'arrête la routine, lever, douche, boulot, se posent? De ceux qui, vacances ou retraite, limacent. S'étalent, pesant de tout leur poids sur un lit, un fauteuil ou le sol. Décident que la vie est observation, détail, lenteur. Se plaisent à ne rien programmer, anticiper, conquérir.
Etes-vous de ceux qui courent, volent, prennent le train, roulent à vélo, portent un sac sur le dos et partent à l'aventure, guidés par Google maps? Ne savent pas où ils vont exactement, ni même quand il seront de retour. Ont une vague idée d'itinéraires, ou d'étapes, ont prévu sensations, cascades, grimpette, traversées de lacs, de rivières, escalades. Ne se savent heureux que s'ils peinent, découvrent, se dépassent.
Etes-vous de ceux qui, quel que soit le mode de défoulement, de déconnexion, quel que soit l'échappatoire choisie, se sentent vivants et heureux?
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22 juillet 2019
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Il faut nous préparer à subir les caprices du temps, à supporter que l'astre là-haut s'appuie sur nos épaules comme si nous étions capables d'atténuer le feu de ses rayons. Il faut apprendre à supporter les assauts de sa langue brûlante, de ses pattes lourdes et griffues, la pesanteur de son ventre gonflé. Il se comporte comme un bon chien affalé sur nos jambes. Ses flancs se contractent et il halète. Impossible de l'écarter, de se lever, de s'en débarrasser.
Mieux vaut prévoir l'approvisionnement en eau, les rafraîchissements, les pauses en station allongée, alanguie, détendue. Comment travailler efficacement avec cette fournaise?
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15 juillet 2019
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Alain Fleury, Accordeon du 14 juillet
Des journées chaudes, un peu de vent, un soleil capricieux mais les corps sont à la fête et aux nuits multicolores. Des flonflons, des drapeaux, du bleu, du blanc, du rouge. Les pompiers ouvrent les bals, les restaurants débordent sur les trottoirs, les enfants ne dorment pas, les parents baillent debout, ça sent la frite et la merguez. La République aime ses gosses qui le lui rendent bien. Il y a la mollesse, le laisser vivre, le ralenti.
Et puis ce dimanche 14, le ciel est gris sur Paris et le vent froid. C’est qu’on éternuerait, on enfilerait une petite laine. Alors on évalue juillet, compte ses jours à rebours, se pose des questions sur août. Et même si on reste là, si partir ne signifie rien, il y a ce mouvement dans l’air, cette bizarrerie de l’esprit qui fait que le temps des vacances semble parfois s’étirer ou se contracter comme le soufflet d’un accordéon. Et joue avec nos nerfs.
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8 juillet 2019
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Je somnole et dehors des jeunes jouent au ping-pong. Ca ne me dérange vraiment cet échange de balles, au contraire c’est comme le tic-tac du réveil, ça rythme mon sommeil. Parfois ils s’exclament, ouais, yeah, ou ils applaudissent.
Décidément impossible de dormir. Après tout la sieste de l’après-midi, c’est un peu ringard. Mieux vaut se promener une petite heure, pour la digestion. Mais la balade en plein soleil me plaît moyen. Alors un bon livre, un fauteuil, un verre, du jus, des glaçons, rien n'égale les virées imaginaires.
Et puisque c’est un dimanche sans, ami, enfant, projet, que la rue s’est vidée de ses habitants partis en vacances, l’important est de ne rien faire. Or il m'est difficile de m’asseoir les yeux ouverts et dans le vague. De ne penser à rien, à personne. De ne plus bouger.
Ce n’est pas tout ça, j’ai du repassage qui m'attend!
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1 juillet 2019
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C’est un décor particulier, propice aux rêves et à la réflexion. Avant d’explorer le domaine et d’aller vers les tombes de ses illustres propriétaires, on a envie de se perdre dans la maison. D’y retrouver les années cinquante, le luxe d’une époque, les odeurs, les souvenirs, les attaches d’un couple célèbre dont les œuvres se répondent.
Les cadeaux d’amis, Picasso, Fernand Léger, les fauteuils exotiques, originaires du pacifique, une de ses paires de lunettes à elle, sa cravate à lui, un « Frigidaire » authentique, d’immenses bibliothèques, un placard où cacher des polars d’écriture et de lecture facile, un piano, une roue à aube au centre du salon, des objets détournés de leurs fonction d’origine, telle cette balance devenue plafonnier, nous mènent vers eux, dans leur intimité.
Et nous donnent le sentiment qu’ils sont fréquentables. Que par-delà la mort, ils nous invitent, nous attirent, qu’ «Aurélien » nous prie d’écouter. Car même si « Le rossignol se tait à l’aube », on l’entend dans le parc, en sortant de la maison.
Aragon et son Elsa sont des hôtes charmants dont j’ai beaucoup apprécié l’hospitalité au moulin de Villeneuve, le week-end dernier.
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24 juin 2019
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On peut rester comme ça longtemps au bord de l'eau à regarder glisser les canards. Leur lent ballet est hypnotique. En couple, ou solitaires ils fendent le lac et créent des écailles bleutées à la surface, avec lesquelles le soleil s'amuse. Et puis le bruissement des herbes sur les berges, les sauts brusques des poissons, la chaleur plombant le jour, la réverbération métallique et mouvante, créent une sorte d'univers hors du temps. On y entre à pieds joints, on y passe le dimanche, on évacue le stress de la semaine. Avant d'entamer la prochaine avec sérénité.
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17 juin 2019
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Haranguer la foule. Savoir convaincre, intéresser, rassembler. Faire passer des idées, réveiller les consciences, bousculer, secouer. Soumettre des projets, avoir un discours nouveau, emporter la jeunesse avec soi. Parler de l'avenir avec dans la voix de l'enthousiasme, du feu. Reconnaître ses erreurs, les expliquer. Rencontrer la population des quartiers, accueillir les propositions, les écouter. Parcourir la ville, donner de son temps, être sincère.
Les municipales se profilent l'an prochain et avec elles le ballet de séduction des élus. Cette statue de Gambetta sur le chemin du travail m'interpelle. Communiquer s'apprend en politique. C'est la base des relations au quotidien.
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10 juin 2019
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Ceux-là, on aime les voir se dresser devant soi, on aime qu'ils tombent et dansent, de droite, de gauche. Le vent joue avec et la pluie les détrempe. Ils chuintent et balaient le sol. Ils laissent passer le jour, on peut voir au travers comme s'ils étaient de simple voilages. Ils se soulèvent, se déchirent, s'arrachent. On peut s'envelopper dedans, s'en faire une écharpe, se protéger du soleil, blotti juste derrière. Il sont vivants, cassants, éphémères. Ils sont l'été et le printemps.
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