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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 08:00
ORDINAIRE
Constater que les jours allongent, comparer les galettes, les tailles les prix, la quantité de beurre et de frangipane, sortir emmitouflée par un temps froid et sec, débusquer un rayon de soleil pris dans le ciel glacé, courir les soldes et ne rien trouver à acheter, finir les boites de chocolat, faire un tour du côté du Canal Saint Martin vidé et exposant ses trésors, découvrir les impacts de balle sur les murs de l’hôpital Saint Louis face au Petit Cambodge, souhaiter une bonne santé à chacun mais pas trop car ça nuirait au commerce, faire la queue pendant deux heures devant le Grand Palais afin de saluer Mme Vigée Le Brun, relire Baudelaire et apprivoiser le mal en attendant les fleurs,  partager les points de vue d'autres blogueurs, renouer avec le passé en parcourant Facebook, me recueillir au cimetière du Père Lachaise et réaliser que Michel Delpech est tout prêt d'un caveau ami,  me répéter que, sous terre, les hommes et  l’humus c'est pareil,  et… Continuer une vie ordinaire car l’année qui démarre, au-delà des projets ou des objectifs que l’on se fixe, c’est aussi la routine.
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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 08:00
DEFI 157: PENGUIN
Défi 157 chez Quai des rimes pour les Croqueurs de mots : Prendre six résolutions pour la nouvelle année, en choisissant de faire rire et en utilisant dans chacune l’un des mots suivants : humour, TGV, toit, solution, arbre, silence.
Ma fille a passé le réveillon à Londres et m’a demandé : »Veux-tu que je rapporte quelque chose ? ». J’ai tout de suite pensé aux chocolats PENGUIN de mon adolescence. Ici ils sont introuvables. Ces biscuits chocolatés à la crème de chocolat sont pour moi une … Tuerie. Je dois l’avouer. Ils font partie de mes madeleines, j’ai treize ans quand j’en mange, je suis en vacances à Felixtowe near Ipswich, ma copine c’est Marie Françoise, les beaux gosses se nomment Dany et Bernard ( il faut prononcer le d), je me goinfre de jelly verte, de fishs and chips qu’on achète dans les guitounes devant les cinés et qu’on emballe dans du papier journal, je vais à la fête foraine, la même que dans Barnaby sans les crimes, ma chambres est violette des rideaux au papier toilette, je grimpe dans des double decker buses et chante le générique de «Autobus-à-impériale». Sitôt ma dernière bouchée avalée, je retrouve la Place de la République à Paris et je déprime.
Alors ma résolution, la seule qui vaille la peine comporte six conditions, six trucs à respecter pour savourer le Graal, Hercule avait bien eu douze travaux à effectuer avant d’accéder à l’immortalité.
Je respire une bonne fois et vous lance tout en vrac : La SOLUTION est de poser mes fesses dans le TGV trans Manche, l’Eurostar bien sûr, et de foncer chez Harrod’s, de dévaliser les étals, tous les étals. Agir avec maîtrise, sang-froid et en SILENCE, remplir un sac à la Mary Poppins de lingots de chocolat. Grimper sur le TOIT du monde ou dans les tours de Westminster Abbey, tutoyant les ARBREs alentour. Répondre aux curieux amassés devant le portail ouest, et m’agressant avec HUMOUR d’un « What’s the matter ? »
  • I miss them, you know. I love these chocolates! Can you imagine one day without Prince William, Princess Kate and their babies ? That should be awfull !
  • Car l'Angleterre sans sa famille royale, c'est juste insupportable et c'est aussi à la mesure de mon manque.

 

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 08:00
ANNIVERSAIRE
Dans trois jours, il y aura l’anniversaire. On aurait préféré ne rappeler que celui-là qui fut violent, bouleversant, tragique. On aurait évoqué des hommes et un journal, la liberté d’expression, dénoncé le radicalisme religieux, l’embrigadement, la cruauté. On aurait loué la solidarité, la chaîne humaine, mondiale, inaltérable. On aurait chanté, allumé des bougies, prononcé des discours solennels. Et affirmé, péremptoire : PLUS JAMAIS ÇA ! avec l’innocence d’un entre-deux guerres.
Mais on ne fera pas. Pas comme ça en tout cas. On avouera des peurs, des craintes, les limites de la nature humaine. On confessera des failles, des défaillances, les complexités d’un système. On déplorera les filatures, les fouilles, les surveillances tout en les jugeant nécessaires. Les propos seront circonstanciés, les cérémonies prudentes, les gestes retenus.
Parce qu’il y eut un après, sanglant, gratuit, vengeur. Parce que d’autres suivront qui sait… Parce que nous n’avons plus ni sécurité, ni certitudes.
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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 08:00
SAINT SYLVESTRE
Cette Saint Sylvestre a pour moi un caractère particulier. Il y a trente ans, le 31 décembre 1985 j’avais rencontré celui qui allait devenir mon mari. Je mesure le temps parcouru bien sûr mais chaque 31 décembre est une rencontre avec soi-même.
On partage un repas gastronomique, des cotillons et du champagne, démarre un compte à rebours juste avant minuit, échange des embrassades sous le gui. On danse, on chante, effectue une retraite aux flambeaux, est volontaire aux restaurants du cœur, s’endort en serrant son ours en peluche, va au théâtre, veille un parent malade, regarde un film à la télé ou de vieilles photos, converse avec soi-même, par choix… Ou pas.
On a l’esprit léger, l’avenir nous appartient. On est préoccupé, inquiet, on a des soucis, des chagrins. La famille va s’agrandir ou perdre l’un de ses membres, le chemin semble tracé bien droit, ou tortueux semé d’embûches.
La vie s’enroule à notre cou comme une écharpe, moelleuse ou étouffante. Faire le deuil d’une année c’est la garder en soi, finie et sans plus de surprise, c’est se cogner à elle, à l’âge que nous avions à son passage, c’est donner un tour de plus à l’écharpe. Avancer vers 2016, c’est se retourner sur 2015, buter dessus comme dans des starting blocks avant d’explorer une nouvelle facette de soi, de la frotter aux autres. Je vous souhaite une année agréable et riche en découvertes.

 BONNE ANNEE 2016!

 

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 08:00
JUSTE AVANT
Juste avant, je dînerais de potages à la courgette et m’empiffrerais de salades aux noix et au comté. Je croquerais carottes en bâtonnets, radis et tomates cerises, savourerais filets de merlans pochés et aiguillettes de poulet grillées aux endives. Me régalerais de jambon aux épinards et de steaks hachés sur lit de haricots vert nature. J’accompagnerais le tout d’un Château la Pompe bien frais servi dans un grand verre à Bordeaux. Je privilégierais yaourts et petits suisses, pommes vertes et poires Williams.
Enfin bref, si j’étais raisonnable, en ce moment, je me restreindrais. Mais nous sommes dans la période, donc juste avant, et pleuvent les invitations. Samedi 19, Dimanche 20, Jeudi 24 et vendredi 25. Que faire sinon m’y rendre, résignée à entasser des kilos sur mes hanches. Si encore j’étais une marmotte se préparant à hiberner…
J’oublie ma ligne le temps des fêtes, advienne que pourra. Et je vous souhaite un joyeux Noël. Qu'il ait une connotation religieuse ou pas, ce sera un jour férié, un jour pour la famille, les amis ou pour vous-même, un bon repas, des kilos qui se posent et s’imposent…
Non mais, je ne veux pas être seule à engraisser !
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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 15:40
DEFI 156: PAS AU POINT
Selon le souhait de lilousoleil pour ce 156ème défi des Croqueurs de mots, et avec un peu de retard, voici mon conte ou plutôt mon délire de Noël
Attrape Noël par les cheveux, c’est ce qu’on m’a demandé. Tu le trouves, tu le captures, tu me l’amènes et on lui fera sa fête. Pas facile comme consigne et puis qu’ai-je à y gagner, faire sa fête à Noël, ça signifie quoi ? Le couper en quatre ou lui porter un toast ? Et puis à quoi ressemble-t-il, est-ce un enfant ou un homme, une grenouille ou un prince ?
J’ai demandé à Sancho de m’accompagner. Sancho n’est pas espagnol ni mexicain, il a le sang chaud tout simplement. Et pour emprisonner Noël, il valait mieux prendre quelques précautions et solliciter l’aide d’un vrai bagarreur. Nous en avons parcouru du chemin tous les deux, Sancho a souhaité courir la pampa, euh la campagne, et s’est arrêté devant la boutique de Jo le boucher. Il lui a promis une livraison d’enfants tout frais à dépecer rapidement. Nous avions tout prévu. J’avais enfermé trois mômes dans un sac en plastique et tandis qu’ils gigotaient je leur avais chanté une berceuse à ma façon. Ils n’ont pas tardé à s’endormir.
Alors là mes trois petits neveux, qui m’écoutaient bouche bée et les yeux grand ouverts, se sont bidonnés :
« Toi, tatie, tu chantes comme une casserole, ça les a sûrement assommés ! »
Impossible d’effrayer ces morveux !
Avec Sancho nous avons installé nos trois victimes sur l’étal de la boucherie. Il a fallu le nettoyer et jeter tous les morceaux de graisse et de nerfs qui traînaient partout. Pour faire du saucisson d’enfants il est obligatoire d’attendrir la viande par des chatouilles. On entendait des rires jusque dans le ciel. Tout naturellement Noël, curieux, est descendu. Il avait une tête de papi avec une barbe blanche. J’étais stupéfaite et Sancho lui tournait autour en criant « Arriba arriba ! » Bon oui, d’accord, Sancho a un petit côté hispanique.
« T’as jamais vu le Père Noël m’a dit un neveu et on parie que tu ne sais même pas qui te paye pour lui tendre un piège. Et puis t’es bête parce que c’est toi qui va tomber dedans…
- Tu peux m’essuyer parce que j’ai fini de faire pipi ! a demandé l’autre »
Sancho a attrapé le père Noël par la hotte mais elle s’est déversée sur lui. Un train électrique lui a râpé le nez et une poupée qui avait un arc et des flèches l’a éborgné. Il court encore ! J’ai voulu réagir mais un renne m’a embrochée par les fesses.
Mes petits neveux se sont pliés et roulés à terre en me traitant de dinde !
« Tu vois ce que c’est que de travailler pour le père fouettard ! »
Je ne savais pas moi pour qui je bossais. J’avais reçu mes instructions par la poste avec un chèque. Ça m’apprendra car les trois enfants, libérés par le père Noël ont attaché le boucher et l’ont pendu par les pieds dans la chambre froide. Et moi j’ai un gros pansement où vous savez. Plutôt compliqué pour m’asseoir !
« Ecoute tatie, au lieu de raconter des histoires idiotes, où tu confonds Saint Nicolas et le père Noël, tu ferais mieux de poster notre courrier de Noël, ou de le lire, ça te donnerait peut-être des idées ! »

 

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 08:00
OENOLOGIE EN DECEMBRE
Décembre est un bon cru. Pourtant son caractère est changeant, il est tantôt sec ou sucré, tantôt tranquille ou pétillant. Certains jours il pique à vif tant le vent fouette les joues et se faufile sous les manteaux. Les autres jours ne sont que douceur, bouchées pralinées et bulles partagées.
Les larmes du vin sont liées à l’alcool, elles adhèrent au verre et retombent lourdement lorsque le degré est élevé. Décembre est un vin fort, ses larmes sont épaisses. Ce sont les larmes de joie, de fêtes  autour de repas copieux et animés.
Au palais décembre est plutôt rond, il n’a plus l’amertume de novembre ni son acidité. Et là tout se mélange, décembre est ébrieux. Comment se prendre pour un Champagne léger, clair mais épais aussi, affichant plus de 13 degrés. La magie de décembre opère. Tout est possible.
Car décembre est parfumé, minéral, fruité, citronné, il sèche les gencives et tapisse la bouche tout autant. Il est long en bouche mais permet un plaisir immédiat. On peut le servir avec des fruits de mer sur un plateau ou avec des Saint Jacques au beurre. Avec le foie gras, le saumon, la dinde aux marrons ou la bûche au Grand Marnier…
Décembre est un peu fou, il a des confettis dans les cheveux et des serpentins autour du cou. Et même s’il a trop bu, il a bien le droit de s’éclater avant de finir en beauté !

 

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 08:00
DEFI 155: PICWICK
Croqueurs de mots défi 155 lancé par Lenaig : décrire un animal familier ou un personnage célèbre sans le nommer. Eh bien disons que j’ai un peu tout mélangé.
Mon dernier chaton a cinq mois. Je l’ai choisi dans une portée de 4 car dans mes bras il ne sortait pas les griffes, et puis ses petits yeux en goutte sont trop craquants comme dirait ma fille.
Il s’appelle Picwik, ça sonne comme un nom de héros de Charles Dickens ou de J K Rowlands. Très british ! D’ailleurs il porte son parapluie sur son dos en toutes circonstances, c’est un signe. Et puis, en magicien, il sait faire disparaître mon saucisson, les œufs dans ma salade, la pâtée de mon autre chat, mes mouchoirs en papier. Et j’en passe…
Je pense que la nuit il emprunte le Poudlar Express et se rend dans une école très spéciale où il avale une « potion à grandir » car il est déjà très haut sur pattes. On dirait un ado dégingandé ou un poor lonesome cowboy aux pattes arquées.
Il adore la petite abeille de la télé, vous savez celle qui est « petite oui mais espiègle ». C’est magnétique, elle le captive autant que la flèche qui se balade sur mon ordinateur et qu’il traque avec son museau.
Tel un renard signant d’un Z à la pointe de l’épée ou un reporter au Daily Planet, il porte un masque. Il ne lui manque qu’une cape lorsqu’il prend son envol et retombe lourdement sur le dos de ma chatte endormie qui le mordille gentiment et le lèche en petite maman.
Il est jardinier, fait des semis dans la maison avec tout ce qu’il arrache dans les jardinières de mon balcon. Je ne sais pas comment est Le Vôtre, hum … J’adore l’écologie, tant de talent, ça me comble !
Enfin bref, avec lui le temps passe vite et chaque jour a son lot de surprises auxquelles je m’adapte dans une zénitude absolue !

 

DEFI 155: PICWICK
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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 08:00
via ferrata

via ferrata

Voici à quoi tiennent nos vies. Légères, et maintenues par les harnais de l’entraide,  de la tolérance et de l’amour, elles avancent sur le fil du temps. Leur équilibre est fragile, dépend quelquefois du vent soufflant sur les esprits, pas les nôtres évidemment. Je pense aux esprits néfastes, armés dans l’intention de nuire,  qui  font trébucher ou éliminent. Condamnent nos projets, éteignent nos espoirs.  Fauchent nos silhouettes, alors même qu’elles se découpent tremblantes, peu assurées mais vaillantes au-dessus de la béance de l’avenir. Les fracassent contre les roches  de leurs convictions et imaginent que cela suffira à nous abattre.

Nous continuerons cependant, téméraires peut-être mais acharnés, convaincus, de chausser les baskets de l’aventure, de nous élancer, enthousiastes, sur le fil. 

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 08:00
DEFI 154. SE RECONSTRUIRE
154ème défi proposé par Jeanne fadosi pour les croqueurs de mots : Déclinaison à partir d’une expression de 14 lettres.
J’avais prévu de citer Patrick Pelloux, son dévouement d’urgentiste et l’horreur vécue en janvier dernier. Malgré la perte d’amis chers, la volonté de continuer à se battre pour l’homme, pour sa dignité, l'acharnement de ce médecin sont admirables. J’avais prévu d’évoquer sa ressemblance avec Daniel Balavoine, ses coups de gueule. J’avais envie de dire…
Il n’est pas un héros car… Tâcher de repartir, ou de continuer à mener son métier en dépassant l’horreur était devenu difficile. Sauver des vies est son job, difficile de n’avoir pu préserver des proches. Il explique pourquoi il quitte Charlie, pourquoi l’absence de Charb a cassé quelque chose en lui. Il indique combien il est difficile de SE RECONSTRUIRE.
Et puis il y a eu vendredi 13. Alors oublié mon défi. Désolée Jeanne, je garde les 14 lettres comme tu le demandais, elles sont le titre de mon article. Mais je ne trouve pas de phrase assez dure pour cadrer avec mon sujet et la consigne à la fois. Je me demande quels mots peuvent expliquer ce que ressent Mr Pelloux aujourd’hui. Ceux qui le font tenir debout, encore. Ce qu’il vit, ce que nous vivons, c’est la destruction d’une forteresse « solidarité » et « tolérance », le massacre d’un peuple dans lequel on croit pouvoir shooter au quotidien, afin de dominer le monde.
Puisque les termes n’existent pas, les cœurs s’expriment et saignent, nous sommes tous victimes. Mais nous défendons nos valeurs, luttons contre le terrorisme, ne courbons pas l’échine. C’est ce qui compte, ce qui motive. C’est pourquoi Patrick Pelloux, à l’instar de nos dirigeants, continuera de poursuivre ce qui constitue sa vie en dépit des tentatives, comment dire, d’ « intimidation ». Un mot ridicule, je répète je n’en trouve pas d’assez percutant, d’autant que, ne nous leurrons pas, certains, endeuillés désormais, ne pourrons jamais se reconstruire.

 

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